Avec l'énergie en tête de liste, la population suisse s'inquiète de voir son portefeuille se vider à toute vitesse. C'est notamment le cas du retraité René Teuscher (72 ans) qui s'est exprimé à la RTS lors dans un reportage vidéo publié vendredi.
Nombreuses sont les familles qui vivent avec un budget serré et l'inflation qui atteint 2,5% ne rassure pas. Pour rappel, l'inflation, c'est quand les prix des biens (les choses matérielles) et des services (les choses immatérielles) augmentent.
Selon la RTS, ce sont les denrées qui contiennent du blé qui ont subi une hausse significative. Concrètement:
Mais ce n'est pas tout: les prix de la viande et des huiles pourraient également augmenter dans un futur proche.
Pour la Fédération romande des consommateurs (FRC), «ce n'est que le début». Le 12h45 de la RTS a notamment expliqué que la guerre en Ukraine ainsi que la hausse du prix du pétrole sont des causes directes à la hausse de l'inflation en Suisse.
Il explique notamment que la plus forte hausse est celle du mazout, qui a augmenté de près de 75%. Une augmentation conséquente dans les charges des propriétaires de logements. Les carburants essences et diesels ont eux grimpé de 30%. Une hausse tamponnée par la taxe fixe de l'essence, dit-il.
Cela coûtera 1,5x plus cher de prendre l'avion qu'il y a un an et le prix des meubles de jardin fabriqués en plastique (qui vient lui-même du pétrole) a augmenté également. Dernier produit touché par l'inflation: l'habillement.
Stefan Meierhans, alias «monsieur prix», était l'invité de La Matinale de la RTS, vendredi. Il estime que la situation en Suisse reste favorable, mais inquiétante. Il appelle à rester «vigilant» et souhaite plus de transparence afin d'éviter une hausse des prix injustifiée.
La guerre en Ukraine et ses conséquences économiques mobilisent aussi le monde politique. Le Conseil fédéral et les parlementaires réfléchissent à des mesures pour soulager le budget des ménages. Une task force a par ailleurs été créée par la Confédération. (sia)