Glaces, sable, mer et beaucoup de soleil: après deux ans de pandémie, nombreux sont ceux qui s'offrent des vacances au bord de la Méditerranée. Des surprises désagréables attendent toutefois les vacanciers cet été.
On observe une augmentation de la présence de méduses sur diverses plages. En Espagne, en Grèce, en Croatie, en Italie et en France, les incendies de forêt font rage. A cela s'ajoutent des températures difficilement supportables pour le commun des mortels. Dans le sud-ouest de la France, le thermomètre est monté localement jusqu'à 44 degrés cette semaine.
Avec une telle chaleur, la seule solution est souvent de plonger dans la mer. Mais en de nombreux endroits, il n'est plus question de se rafraîchir. A Majorque, la température de la mer est actuellement de 28 degrés.
Cette situation n'est qu'un aperçu de ce qui pourrait se produire à l'avenir. «Les étés au bord de la Méditerranée seront de plus en plus chauds au cours des prochaines décennies, c'est ce que montrent les calculs climatiques. L'eau sera donc aussi encore plus chaude», écrit le météorologue autrichien Daniel Schrott sur Twitter.
Selon Schrott, la Méditerranée se réchauffe depuis longtemps déjà. «Une conséquence claire du réchauffement climatique, qui ne se limite pas aux températures de l'air».
Le météorologue en arrive à la thèse suivante: «Pour les vacances balnéaires classiques en été, l'Italie et autres ne seront donc plus aussi attrayantes qu'actuellement». Les Européens seront plutôt attirés par la mer du Nord et la mer Baltique.
Riga au lieu de Rimini? Malmö au lieu de Majorque? Sylt au lieu de la Sicile? Qu'est-ce qui est vrai dans cette thèse? Nous avons posé la question à Patric Arn. Il dirige l'Institut de tourisme et de loisirs à la Haute école spécialisée des Grisons. «Depuis quelques années, le Nord connaît une véritable poussée de la demande», explique-t-il. Les pays scandinaves, en particulier, seraient devenus des «destinations en plein boom».
En même temps, Arn constate que les vacances balnéaires classiques en Méditerranée restent «toujours attractives» pour certains groupes cibles. Les températures élevées n'y changeront rien de sitôt. «Toutefois, les destinations deviennent encore plus interchangeables», estime-t-il.
L'expert en tourisme souligne toutefois que les stations balnéaires classiques de la Méditerranée sont confrontées à de grands défis. Par exemple en ce qui concerne la gestion de l'eau. «Ceux qui ne prévoient pas de stratégies durables dans ce domaine auront de mauvaises surprises». L'Italie souffre déjà de la sécheresse, en grande partie à cause d'une mauvaise gestion de l'eau.
En revanche, les destinations du nord pourraient marquer des points grâce à leur nature intacte, explique Arn. «Dans cette mesure, il y aura certainement un petit déplacement des destinations dites d'eau chaude vers d'autres destinations mais il reste à voir si celui-ci sera vraiment significatif».
Et la Suisse? Selon Arn, les montagnes suisses ont été redécouvertes ces dernières années par le marché cible suisse:
Si vous vous demandez s'il est possible de passer de bonnes vacances à la plage dans le nord de l'Europe, voici la réponse: oui. Glaces, sable, mer et beaucoup de soleil sont également possibles là-bas.
Voici cinq exemples de plages situées loin d'Olbia, de Lloret de Mar et de Palma de Majorque.
Traduit de l'allemand par Nicolas Varin