Jeudi, deux informations du journal Le Parisien font remonter à la surface ce qu'on appelle désormais «l'affaire Palmade». Le 10 février 2023, en Seine-et-Marne, l'humoriste français causait un violent accident au volant de sa Peugeot 3008.
En percutant de plein fouet un véhicule dans lequel se trouvait une femme enceinte, son beau-frère et le neveu, Pierre Palmade secouera à la fois le monde judiciaire et médiatique, mais aussi l'opinion publique. L'enfant, assis sur le siège arrière, sera grièvement blessé, alors que la femme perdra son bébé dans la collision. Une affaire sensible, dans laquelle la consommation de drogue et certaines pratiques sexuelles du comédien fautif viendront infester l'enquête et le débat.
Selon Le Parisien jeudi, la justice aurait reçu une nouvelle expertise, le 8 août, qui conclut «que l’enfant porté par la victime de l’accident provoqué par Pierre Palmade n’a présenté aucun signe de vie à sa naissance». Pourquoi c'est important? Depuis l'accident, qui a notamment causé cette interruption de grossesse, l'humoriste a été inculpé pour «homicide involontaire». Depuis, l'éternelle question du statut du fœtus en droit pénal fait rage.
Cette expertise, menée «par un collège de trois experts agréés par la Cour de cassation» nous dit le quotidien français, confirme en préambule que l'enfant était «viable avant la naissance».
En clair, si «la cause du décès est bien liée à une hémorragie directement provoquée par l’accident», la juge d'instruction pourrait désormais décider, sur la base de cette nouvelle expertise, de requalifier la mise en examen de l'accusé Pierre Palmade. D'«homicide involontaire», l'inculpation passerait alors aux «blessures involontaires». Conséquence? L'humoriste ne risquerait plus jusqu'à dix ans de prison, mais «entre cinq et sept» comme le précise Le Parisien.
Mais toutes les dernières nouvelles ne sont pas à l'avantage de Pierre Palmade. Toujours selon le journal français, l’expert en accidentologie mandaté par la juge d’instruction vient d'annoncer que «la cause fondamentale de l’accident ressort ainsi exclusivement liée à une faute de conduite caractérisée par un déport intégral dans la voie de sens opposé et une absence de reprise de trajectoire en correction».
Dit autrement, aucune cause extérieure ou éventuel souci mécanique n'explique le drame et l'humoriste, qui conduisait sous l'emprise de la cocaïne, en est pleinement responsable.
Ce rapport d’accidentologie relève également «qu’aucun réhausseur de siège n’était présent à l’arrière de la Megane, alors qu’il était obligatoire pour l’enfant qui s’y trouvait, âgé de six ans», relate Le Parisien. Pierre Palmade, enfin, doit être réentendu «prochainement» par la justice. (fv)