Le parquet de Cologne enquête sur la mort de Florian Willet, promoteur de la capsule de suicide assisté Sarco. Il recherche d'éventuels indices de l'implication d'un tiers. M. Willet a mis fin à ses jours en mai avec l'aide d'une organisation d'aide au suicide.
L'enquête n'est pas dirigée contre des personnes en particulier, a indiqué jeudi le parquet à Keystone-ATS. Elle doit permettre d'établir si le défunt souffrait au moment de son décès d'une maladie psychique qui aurait pu altérer sa capacité de discernement et d'action.
Des membres de la famille Willet ont déposé des documents en demandant de déterminer s'ils sont pénalement pertinents, a-t-il ajouté. Mais aucune plainte pénale n'a été déposée contre l'organisation d'aide au suicide Deutsche Gesellschaft für Humanes Sterben (DGHS).
La Neue Zürcher Zeitung a révélé que les proches de M. Willet ont fait état, dans ces documents, de troubles psychiques diagnostiqués en décembre et janvier par les médecins de plusieurs institutions psychiatriques. Mais rien n'indique dans les documents de la DGHS que la capacité de jugement de M. Willet ait pu être diminuée.
Plusieurs «standards de sécurité» n'ont pas non plus été respectés: M. Willet n'a été membre de l'organisation que durant deux mois, et pas durant le minimum de six mois prescrit. Et l'entretien avec un juriste «au domicile de la personne souhaitant mettre fin à ses jours» n'a été réalisé que par vidéo par une pédagogue, ajoute le journal zurichois.
Selon la NZZ, la femme «connaissait bien» M. Willet, raison pour laquelle elle n'était pas en mesure de juger objectivement son souhait de mourir, mais elle lui aurait plutôt rendu un service d'ami. En outre, un médicament utilisé pour traiter la schizophrénie et les épisodes maniaques a été retrouvé chez lui, ce qui tendrait à prouver son mauvais état mental.
Florian Willet était la seule personne présente lors du décès en septembre d'une Américaine gravement malade dans la capsule Sarco, dans une cabane forestière à Merishausen (SH). Le président de l'organisation d'aide au suicide «The Last Resort» avait ensuite été placé en détention provisoire durant 70 jours. La justice de Schaffhouse a ouvert des enquêtes contre plusieurs autres personnes. (ats)