La réunion a débuté peu avant 18h00 locales, selon un responsable du département d'Etat. Accompagné par le conseiller à la Sécurité nationale du président américain, Mike Waltz, et l'envoyé spécial pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, Marco Rubio devrait notamment aborder la situation dans la bande de Gaza après la proposition du président américain Donald Trump d'en prendre le contrôle.
Marco Rubio a atterri à l'aéroport de Ryad lundi matin, en provenance d'Israël où il a offert le soutien sans failles des Etats-Unis au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, lui donnant de facto carte blanche dans la bande de Gaza.
Il a rencontré peu après son arrivée son homologue Fayçal ben Farhane mais les deux responsables n'ont fait aucune déclaration à la presse.
Sa visite dans le royaume saoudien survient à un moment de fortes tensions sur plusieurs fronts au Liban, en Syrie et dans la bande de Gaza où la question du lancement de la deuxième phase de l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, entré en vigueur le 19 janvier, reste en suspens.
L'étape saoudienne s'annonce d'autant plus intense que l'Arabie saoudite est placée au centre des plans de Donald Trump pour la région, dans la perspective d'une encore hypothétique normalisation des relations entre Ryad et Israël.
Le président américain a provoqué une onde de choc dans le monde arabe et au-delà en proposant de prendre le contrôle de la bande de Gaza en déplaçant les Palestiniens vers la Jordanie et l'Egypte, arguant que le territoire palestinien ravagé par plus de quinze mois de guerre est inhabitable. Les pays arabes ont exprimé leur refus catégorique de tout déplacement de population dans la bande de Gaza.
Mardi, Marco Rubio devrait rencontrer son homologue russe Sergueï Lavrov, pour une première rencontre en tête à tête même si les deux chefs de diplomatie se sont déjà parlés au téléphone il y a quelques jours, témoignant de la volonté de «reset» des relations russo-américaines mises à mal par la guerre en Ukraine.
La rencontre viendra culminer une semaine de rebondissements spectaculaires, dans le sillage de l'appel téléphonique mercredi dernier entre le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine, qui ont convenu de tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine faisant craindre la mise à l'écart de Kiev et des Européens.
Elle devrait servir à préparer un possible prochain sommet entre les deux dirigeants, également en Arabie saoudite, pays hôte qui est au centre de toutes les attentions du fait de ses relations avec Moscou et Washington.