L'heure pour les gardes royaux de passer aux bonnets en fourrure synthétique a t-elle sonné? Le prix de cet accessoire en poils d'ours, qui fait le bonheur des touristes, mais hérisse les défenseurs des animaux, a explosé, dépassant désormais les 2000 livres l'unité.
Le coût de ces bonnets de cérémonie a grimpé de 30% en un an, selon les chiffres du ministère de la Défense britannique communiqués à l'association Peta qui milite pour la protection des animaux.
En 2022, ils coûtaient 1560 livres (soit près de 1850 euros) chacun, contre 2040 livres (soit plus de 2400 euros) aujourd'hui.
Au cours de la dernière décennie, le montant dépensé pour le remplacement de ces chapeaux s'est élevé à plus d'un million de livres (soit plus d'un million d'euros), selon les chiffres du ministère, cité dans le communiqué de PETA.
Ces bonnets, notamment portés lors d'événements tels que le traditionnel défilé militaire «Trooping the Colour», sont depuis plusieurs années dans la ligne de mire d'associations de défense des droits des animaux, dont Peta, qui plaide pour le passage au synthétique.
Selon l'association, il ne s'agit plus seulement d'un problème de bien-être animal mais aussi et surtout d'un problème de pouvoir d'achat, ces bonnets étant financés par le contribuable britannique.
Le ministère de la Défense a indiqué à la BBC être «prêt à étudier des solutions de remplacement» tout en estimant qu'il n'y a à ce jour «aucune alternative» satisfaisante.
La hausse des prix s'explique par un changement dans les «dispositions contractuelles» concernant la vente des bonnets, qui sont tous fabriqués à partir de fourrure d'ours originaires du Canada, explique le ministère.
Les partisans de ces bonnets en poils d'ours mettent en avant le fait qu'ils sont durables et esthétiquement beaux. Mais pour les défenseurs des animaux, ils impliquent de sacrifier un trop grand nombre d'ursidés, rappelant qu'il faut la fourrure d'un ours pour fabriquer chaque bonnet.
PETA, qui a déjà tenté sans succès de contester en justice l'usage de vraie fourrure pour ces bonnets, appelle donc le gouvernement travailliste à «cesser de soutenir l'industrie canadienne cruelle de la chasse à l'ours».
La décision d'utiliser de la vraie fourrure revient au ministère de la Défense, et non aux membres de la famille royale. En mai, la BBC a révélé que la reine Camilla avait décidé de ne plus acheter «de nouveaux vêtements en fourrure». (jah/ats)