La Russie a présenté son tout dernier avion de combat: le TU-160M est un bombardier stratégique perfectionné et a apparemment passé avec succès les premiers tests d'une nouvelle série. C'est ce que rapporte l'agence de presse publique russe Tass. Le modèle est basé sur les précédents avions de combat Tupulev, comme ceux actuellement utilisés en Ukraine. La nouvelle version a été baptisée «Valentina». C'est le nom de la première femme soviétique dans l'espace, Valentina Tereshkova.
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Le TU-160M se distinguerait de la série précédente dite «White Swan» – c'est ainsi que les pilotes russes appelleraient le bombardier – par une portée encore plus grande et de nouveaux systèmes de défense. La nouvelle série, appelée «Blackhawk» par l'Otan, a elle été renouvelée et modernisée sur ordre du président Vladimir Poutine, rapporte Tass.
L'armée de l'air russe avait déjà commencé à moderniser les bombardiers TU-160 en 2016. Selon le site Internet militaire Military Today, ils ont été dotés d'un nouveau radar et d'une architecture électronique modifiée.
Selon Tass, le chasseur-bombardier peut voler à une vitesse supersonique et est considéré comme l'un des plus lourds de son genre. Il serait, comme les modèles TU-95MS, utilisé sur de longues distances et aurait une portée de plus de 12 000 kilomètres. Les deux modèles devraient constituer l'épine dorsale de la flotte stratégique russe de bombardiers à long rayon d'action. L'avion peut charger des armes d'un poids total allant jusqu'à 30 tonnes. L'agence de presse russe indique que le Valentina peut attaquer des cibles aussi bien avec des missiles conventionnels qu'avec des missiles nucléaires.
Des photos aériennes de la base militaire russe Engels 2 ont montré en novembre dernier des modèles de TU-160M stationnés sur place, mais apparemment encore dans une conception plus ancienne. On ne sait pas quand les chasseurs-bombardiers Valentina seront déployés.
Il est possible que les Etats-Unis en sachent déjà plus sur l'avion. Un ancien ingénieur russe spécialisé dans les bombardiers militaires se serait rendu fin décembre à la frontière sud-ouest des Etats-Unis et aurait demandé à y entrer. En contrepartie, il voulait dévoiler certains des secrets militaires les plus jalousement gardés de la Russie. Selon les rapports, il aurait travaillé sur le développement des modèles TU-160 jusqu'en 2021.
Il pourrait également avoir des connaissances sur la capacité des nouveaux bombardiers à tirer des missiles hypersoniques modernes. Après une vérification approfondie de l'identité de l'ingénieur et de son ancien emploi par le service des douanes et de la protection des frontières, l'homme a été jugé crédible et d'intérêt potentiel pour les Etats-Unis, a rapporté la plateforme d'information américaine Yahoo News.
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