Poursuite des hostilités entre la Thaïlande et le Cambodge
«La Thaïlande continuera à mener des actions militaires jusqu'à ce que nous estimions que notre territoire et notre peuple ne sont plus menacés», a déclaré le premier ministre, Anutin Charnvirakul sur Facebook. «Nos actions de ce matin en ont déjà dit long».
Les autorités militaires ont confirmé des «ripostes» sur des cibles cambodgiennes à 05h50 (23h50 vendredi en Suisse). De son côté, le ministère cambodgien de la Défense a affirmé sur X que «les forces armées thaïlandaises avaient utilisé deux avions F-16 pour larguer sept bombes».
Après un premier épisode de violences en juillet, des affrontements frontaliers cette semaine entre les deux pays membres de l'ASEAN (association des Nations d'Asie du Sud-Est) ont fait au moins 20 morts et forcé des centaines de milliers de personnes à fuir de part et d'autre.
Appels américains
L'annonce de la poursuite des hostilités intervient quelques heures après que Donald Trump a assuré que Bangkok et Phnom Penh, qui se disputent des morceaux de territoire depuis des décennies, avaient accepté de faire taire les armes.
«Les deux pays sont prêts pour la paix et la poursuite des échanges commerciaux avec les Etats-Unis d'Amérique», a ajouté le locataire de la Maison-Blanche.
Plus tôt, le premier ministre thaïlandais avait affirmé, après son entretien téléphonique avec Trump, qu'il fallait «annoncer au monde entier que le Cambodge va respecter le cessez-le-feu».
«Moyens pacifiques»
«C'est celui qui a violé l'accord qui doit régler la situation et non celui qui l'a subi», avait ajouté Anutin, qui a dissous vendredi le Parlement thaïlandais, ouvrant la voie à des élections au début 2026.
«Le Cambodge a toujours adhéré à des moyens pacifiques pour résoudre les différends», a déclaré pour sa part samedi son homologue cambodgien, Hun Manet dans un message publié sur Facebook.
Il a ajouté avoir suggéré aux Etats-Unis et à la Malaisie d'utiliser leur capacité de renseignement «pour vérifier quelle partie a ouvert le feu en premier» le 7 décembre.
En juillet, un premier épisode de violences avait fait 43 morts en cinq jours et poussé quelque 300 000 personnes à évacuer, avant un cessez-le-feu sous l'égide des Etats-Unis, de la Chine et de la Malaisie.
Mais Bangkok l'a suspendu quelques semaines plus tard après l'explosion d'une mine terrestre ayant blessé plusieurs de ses soldats. (ats/afp)
