Si aucun délai n'est imposé aux juges pour déterminer s'il existe des éléments suffisants pour l'ouverture d'un procès devant la plus haute instance du pays, ils pourraient rendre leur décision le jour même, a expliqué une source de la Cour à l'AFP.
L'ex-président d'extrême-droite (2019-2022) a ironisé sur X:
Au total, 34 personnes, dont plusieurs anciens ministres et des militaires haut gradés, ont été inculpées en février, accusées d'avoir conspiré pour empêcher le retour au pouvoir de l'actuel président de gauche, Luiz Inacio Lula da Silva, tombeur de Jair Bolsonaro à la présidentielle de 2022.
Dans leurs arguments présentés la semaine dernière, les avocats de M. Bolsonaro ont estimé notamment que la Cour suprême n'est pas la juridiction compétente pour juger l'ancien chef de l'État et disent ne pas avoir eu accès à l'intégralité des pièces du dossier.
Ces arguments ont été rejetés un à un, ainsi que ceux des avocats des autres inculpés, dans un document de 24 pages auquel l'AFP a eu accès. Le parquet y affirme que les objections ont été «surmontées».
L'un des avocats de Jair Bolsonaro, Paulo Cunha Bueno, a fait part sur X de son «indignation» face à la réponse du parquet, estimant que «le processus pénal est contaminé».
Jair Bolsonaro, 69 ans, encourt jusqu'à 40 ans de prison. Il a toujours clamé son innocence, se disant victime de «persécution».
Mercredi, cet ancien capitaine de l'armée a affirmé à des journalistes à Brasilia qu'il était sous le coup d'un «procès politique» visant à le «retirer du paysage politique l'an prochain», quand aura lieu la prochaine élection présidentielle.
Bolsonaro est inéligible jusqu'en 2030 pour ses attaques sans preuves sur la fiabilité du système d'urnes électroniques brésilien, mais il espère encore faire annuler cette condamnation pour pouvoir briguer un second mandat en 2026.
Il a par ailleurs appelé ses partisans à participer dimanche à une manifestation, en sa présence, au bord de la célèbre plage de Copacabana à Rio de Janeiro (sud-est).
Lors du rassemblement doit être lancé un appel à une amnistie pour les personnes condamnées pour les émeutes du 8 janvier 2023 à Brasilia. Des milliers de sympathisants bolsonaristes avaient alors pris d'assaut le palais présidentiel, la Cour suprême et le Parlement pour contester l'investiture de Lula quelques jours plus tôt et appeler à une intervention militaire. (ats/svp)