Au Canada, 104 victimes d'exploitation sexuelle, soutenues par 525 ONG, provenant de 65 pays, appellent le parlement canadien à lancer une enquête criminelle sur Mindgeek, la maison-mère de Pornhub. La société est accusée de tirer profit de diffusions de contenus illégaux. Comment? En violant la législation en matière de protection de l'enfance.
Dans un document adressé aux parlementaires, ONG et victimes appellent «le gouvernement canadien à encourager la Gendarmerie royale du Canada (police fédérale) à mener une enquête criminelle complète sur Mindgeek».
Le mois dernier, trois dirigeants de Mindgeek, dont son patron, Feras Antoon, ont témoigné devant des parlementaires du Comité permanent de la protection des renseignements personnels et de l'éthique. Ce dernier doit présenter un rapport portant sur la protection de la vie privée et la réputation sur les plateformes comme Pornhub. Victimes et ONG ont commenté:
Pornhub, l'un des sites pornographiques les plus populaires de la planète, est au cœur d'un scandale depuis la publication, en décembre, d'un article du «New York Times» affirmant que le site proposait des contenus illicites. Parmi les 6,8 millions de nouvelles vidéos publiées sur le site chaque année, «beaucoup montrent des abus perpétrés sur des enfants et des violences non consenties», selon le quotidien américain.
Dans la foulée, Mastercard et Visa avaient déclaré que leurs cartes de crédit ne pourraient plus être utilisées dans l'immédiat pour effectuer des paiements sur Pornhub. Le site pornographique, qui avait rejeté les accusations, avait annoncé une série de mesures pour lutter contre les contenus illégaux. (jah/ats)