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Le G7 a fait une annonce qui énerve Poutine et Xi

Poutine et Xi se serrent la main lors d'une rencontre à Moscou, en mars 2023.
Poutine et Xi se serrent la main lors d'une rencontre à Moscou, en mars 2023.Image: sda

Le G7 a fait une annonce qui énerve Poutine et Xi

La réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 au Japon s'est terminée par un message clair à l'égard de la Russie et de la Chine. Pékin est en colère, la réaction russe se fait attendre.
19.04.2023, 12:0205.05.2023, 12:30
Felix Lill, Tokyo / ch media
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Le message qui devait être envoyé durant ces journées depuis la station balnéaire de Karuizawa au Japon était clair dès le départ: les pays du G7 - c'est-à-dire les Etats-Unis, le Japon, l'Allemagne, le Royaume-Uni, la France, le Canada et l'Italie, ainsi que l'UE - voulaient faire preuve d'unité.

L'annonce s'adresse non seulement à la Russie, qui a envahi l'Ukraine il y a un peu plus d'un an, mais aussi à la Chine, qui aspire depuis quelque temps à une «réunification» avec Taïwan. Laissant planer la menace d'une invasion du pays.

En effet, les mots choisis mardi par les ministres des Affaires étrangères de ces sept pays industrialisés sont clairs. Dans le communiqué final, on peut lire par exemple qu'ils soutiendront l'Ukraine «aussi longtemps que nécessaire» pour qu'elle puisse se défendre contre l'attaque de la Russie.

En outre, ils souhaitent renforcer leur coordination «afin d'empêcher les livraisons d'armes de tiers à la Russie». Au milieu de l'annonce par la Russie du déploiement d'armes nucléaires en Biélorussie, les pays du G7 restent également «engagés à intensifier les sanctions contre la Russie».

La Russie n'est pas la seule concernée

Manifestement, ces paroles ne sont pas uniquement dirigées contre la Russie. C'est un message à tous les Etats qui mettent en danger «l'ordre international fondé sur l'Etat de droit», mentionné à plusieurs reprises dans le communiqué final.

Et le fait que les pays du G7 s'adressent ici avant tout à la Chine n'apparaît pas seulement entre les lignes. On peut lire:

«Nous rappelons à la Chine la nécessité de respecter les objectifs et les principes de la Charte des Nations unies et de s'abstenir de recourir aux menaces, à la coercition, à l'intimidation ou à l'usage de la force.»

La Chine ne considère pas seulement Taïwan comme faisant partie de son propre territoire. Pékin a des différends territoriaux avec divers pays d'Asie de l'Est et du Sud-Est. Ainsi, le G7 souligne: «Il n'y a pas de base juridique pour les revendications maritimes expansionnistes de la Chine en mer de Chine méridionale, et nous rejetons les activités de militarisation de la Chine dans la région».

Yoshimasa Hayashi, l'hôte de la conférence en tant que ministre des Affaires étrangères du Japon, s'est montré très satisfait:

«Pour la première fois, il est écrit que le G7 s'opposera à toute attaque contre l'ordre mondial»

Concrètement, il est dit que la paix et la stabilité autour du détroit de Taïwan, qui sépare l'île de Taïwan de la Chine continentale, sont «un élément indispensable à la sécurité et à la prospérité de la communauté internationale».

Comment réagir face à une invasion?

Mardi après-midi, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a également souligné que les pays du G7 étaient sur la même longueur d'onde en ce qui concerne Taïwan. Toutefois, ce qui n'est pas mentionné par Antony Blinken ni par Yoshimasa Hayashi c'est la manière dont le G7 réagirait face à une éventuelle invasion de Taïwan par la Chine continentale. Les politiques prendraient-ils les mêmes mesures qu'à l'égard de la Russie? Cela n'est pas précisé.

Bien que les pays du G7 se montrent à la fois déterminés et prudents dans leur communiqué, cela ne passe pas en Chine. Le gouvernement de Pékin, qui s'est entretenu en parallèle avec la Russie tout en louant leurs relations amicales, a réagi au communiqué du G7:

«Il est plein d'arrogance et de préjugés contre la Chine»

Le Japon, pays hôte du sommet, aurait reçu des plaintes de la part de la Chine.

(Traduit et adapté par Chiara Lecca)

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Faces of war pour le New York Times.
source: alexander chekmenev
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