Ils «massacrent» le cerf de Luc Besson et sont envoyés en stage
Plusieurs amendes et un stage de sensibilisation ont été requis mardi au tribunal judiciaire d'Argentan (Orne) à l'encontre de deux chasseurs qui avaient abattu en février un cerf sur le domaine du réalisateur Luc Besson et sous les yeux de sa mère.
«Ils ont tué l’animal comme des sauvages en rentrant chez une dame de 85 ans sans rien lui demander. Elle n’a jamais demandé à ce qu’on l’achève. C’est odieux», a déclaré Luc Besson à la barre.
Les faits s'étaient déroulés le 21 février 2025 à Cisai-Saint-Aubin (Orne). La scène avait été largement diffusée sur les réseaux sociaux. Le réalisateur du Grand Bleu, âgé de 66 ans a ajouté:
Comment se sont justifiés les chasseurs
Un des deux chasseurs poursuivis a expliqué au tribunal qu'il avait été «obligé de tuer» le cerf car «il souffrait et agonisait sur la terrasse. Il fallait abréger ses souffrances».
«Je conçois que ce soit traumatisant. Le cerf pouvait être dangereux pour les chiens ou pour Madame qui était sortie. J’ai fait ce qui me paraissait le mieux à l’instant T. On n’est pas des voyous», s'est défendu le chasseur, âgé de 41 ans.
L'inspecteur de l'Office français de la biodiversité (OFB) a lui estimé que le cerf «n'était pas mortellement atteint» et qu'«on aurait pu agir différemment». Les deux chasseurs ont comparu notamment pour «chasse non autorisée sur le terrain d'autrui» et «chasse à l'aide d'un engin, instrument, mode ou moyen prohibé».
Quelle condamnation?
Dans ses réquisitions, le procureur Sébastien Chesneau a estimé que cette scène «n’aurait jamais dû avoir lieu» car «la sécurité est un point essentiel dans la chasse», soulignant que les chasseurs étaient «entrés illicitement sur la propriété d’autrui». Le magistrat a également pointé:
Outre des amendes et un stage de sensibilisation, le magistrat a requis un retrait du permis de chasse pour les mis en cause avec interdiction de le repasser pendant un an. La défense de Luc Besson a demandé un euro symbolique pour le réalisateur et sa mère.
Plusieurs associations de défense des animaux se sont constituées parties civiles.
