Les réservoirs d'eau de la seconde ville d'Iran presque à sec
Les quatre barrages alimentant Mashhad - deuxième plus grande ville d'Iran - sont pratiquement à sec. Leurs réserves sont passées sous la barre des 3%, a rapporté dimanche un média local.
L'Iran se confronte en 2025 à sa pire sécheresse depuis des décennies. A Téhéran le faible niveau des précipitations est «quasiment sans précédent depuis un siècle», avait affirmé en octobre un responsable sur place.
Sur les 31 provinces que compte l'Iran, 15 n'ont pas reçu la moindre goutte de pluie cet automne, selon les médias locaux.
Conséquence, «les réserves d'eau (issues) des barrages de Mashhad sont désormais inférieures à 3%», a déclaré à l'agence Isna le responsable de la compagnie des eaux de cette localité d'environ 4 millions d'habitants.
La principale ville sainte du pays se trouve dans une région aride à environ 900 kilomètres à l'est de la capitale. Les habitants de Mashhad consomment environ 700 000 mètres cubes d'eau par jour.
Les réserves issues de ses barrages se chiffraient en début de semaine à environ 40 millions de mètres cubes. Un an plus tôt à cette période, Mashhad disposait de 189 millions de mètres cubes.
Regards tournés vers le ciel
A Téhéran, alimentée par cinq barrages, la situation est particulièrement critique. L'un d'eux est à sec tandis que les réserves d'un autre sont tombées à moins de 8%, selon les autorités. Le gouvernement a annoncé samedi qu'il procéderait périodiquement la nuit à des coupures pour économiser l'eau.
Le président iranien a averti jeudi que la ville pourrait devoir être évacuée faute de pluie d'ici la fin de l'année. Massoud Pezeshkian n'a pas précisé comment une opération d'une telle ampleur serait menée pour les plus de dix millions d'habitants.
En Iran, «19 grands barrages» sont actuellement à sec, soit environ 10% des réserves du pays, avait rapporté en octobre l'agence de presse Mehr, citant un responsable de la gestion des eaux. (ats/vz)
