Avec l'attaque terroriste barbare contre Israël survenue samedi, le Hamas palestinien a montré son vrai visage. Son objectif? Anéantir le plus possible le peuple israélien. Les terroristes ont massacré des civils, pris en otage des familles avec de jeunes enfants et ramené des femmes mortes, tels des trophées, à Gaza.
Derrière tout ça se cache un calcul perfide: plus les souffrances infligées aux habitants d'Israël sont grandes, plus la réaction logique – et légitime – de l'armée israélienne sera forte. Compte tenu de la portée sans précédent de l'attaque du Hamas, Israël pourrait même chercher à écraser complètement le pouvoir en place dans la bande de Gaza. Ce qui pourrait s'accompagner de l'invasion d'une zone densément peuplée.
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Le Hamas y utilise les civils comme boucliers humains. Malgré ses efforts, l'armée israélienne ne pourra donc pas empêcher les victimes parmi la population. Le Hamas espère ainsi une réaction du Hezbollah libanais, armé de milliers de roquettes et soutenu par l'Iran. Celui-ci avait menacé Israël de représailles en cas d'invasion de Gaza. Samedi, les premières roquettes ont déjà volé.
D'autre part, le Hamas mise sur un sursaut du monde arabe dans son ensemble. Dernièrement, l'Arabie saoudite entre autres avait montré des signes clairs de rapprochement avec Israël. Une évolution qui affaiblirait le Hamas et ses soutiens en Iran.
Le Hamas, qui tient en otage les habitants de la bande de Gaza avec son idéologie islamiste, ne s'appuie littéralement que sur les cadavres pour conserver son pouvoir – autant en Israël que sur son propre territoire.
On ignore encore en grande partie comment le Hamas a pu à ce point surprendre Israël avec son attaque de samedi. Ce qui est sûr, c'est qu'il s'est senti suffisamment libre pour planifier son assaut et le mener brutalement.
De quoi rappeler fortement un autre conflit, celui qui oppose l'Ukraine à la Russie. En effet, le président russe Vladimir Poutine a lui aussi pu tranquillement préparer son offensive sur l'Ukraine, rassembler ses forces et envahir le pays. Lui aussi considérait ses adversaires – immédiats en Ukraine et idéologiques en Occident – comme trop faibles pour l'arrêter.
Samedi, jour de son anniversaire, Poutine a dû porter un regard satisfait sur les événements en Israël. Ce qui affaiblit l'Occident profite toujours au Kremlin. Il en va de même pour les partisans du Hamas en Iran.
Le Hamas a frappé Israël dans un moment de faiblesse. Le gouvernement de Netanyahu était occupé par bien d'autres dossiers, laissant Gaza et le Hamas au second plan. Ce dernier a profité de cette opportunité, tout comme Poutine a profité des hésitations de l'Occident à soutenir l'Ukraine.
Pour le président russe, l'attaque du week-end et l'escalade qui s'ensuit ont un autre avantage: les Etats-Unis vont concentrer leur attention sur Israël. Le soutien à l'Ukraine pourrait en pâtir alors que, pour Kiev, l'aide de Washington est essentielle à sa survie.
La guerre en Ukraine, la crise migratoire et maintenant le retour du conflit au Proche-Orient – ont deux acteurs communs qui alimentent ces foyers de crise: la Russie et l'Iran. Au fil des années, l'Europe a toujours tenté de s'entendre avec Moscou et Téhéran et de trouver des compromis. Mais on a pu constater à maintes reprises que Poutine et les mollahs ne sont pas du tout intéressés par des solutions et une coexistence pacifique.
Si l'Occident ne s'oppose pas plus fermement à ce combat contre la liberté, la situation sécuritaire se dégradera dans toujours plus d'endroits du globe. Et encore davantage de personnes seront victimes de la terreur et de la violence.
Traduit et adapté par Valentine Zenker