Il y a presque un an jour pour jour, le président russe Vladimir Poutine donnait l'ordre d'attaquer Kiev. Il voulait, en trois jours, écraser son voisin ukrainien et prendre d'assaut la capitale. 52 semaines et des dizaines de milliers de morts plus tard, ce n'est pourtant pas Vladimir Poutine qui traverse la capitale ukrainienne, mais bien Joe Biden, le chef d'Etat de l'ennemi juré: les Etats-Unis.
La visite du président américain à Kiev n'est pas qu'une gifle symbolique au chef Kremlin. Il s'agit également d'un message sans équivoque adressé à l'Ukraine, qui affirme: «Les Etats-Unis sont derrière vous.» Sa venue personnelle à Kiev est l'assurance ultime de son soutien à son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky. Le président américain ne peut plus se cacher.
Biden contrecarre ainsi les plans du maître du Kremlin à un moment crucial. En déclarant la guerre à l'Ukraine, Vladimir Poutine était persuadé que l'Occident laisserait faire, comme il a laissé faire en 2014 en Crimée.
Il misait sur la lassitude de l'Occident face à la guerre. Il était convaincu d'avoir plus d'endurance. Il envoie des hommes par milliers sur le front, mal équipés, à peine formés, condamnés à mourir. Les Russes ne se sont pas révoltés contre l'inhumanité de leur président. Et ses réserves d'hommes et de matériel semblent illimitées.
L'Ukraine, en revanche, dépend, pour le meilleur comme pour le pire, des livraisons d'armes de l'Occident. Heureusement, celles-ci – comme le rappelle haut et fort la visite de Joe Biden ce lundi 20 février – ne sont pas près de s'arrêter.