Le leader nord-coréen Kim Jong-Un, samedi dernier à Pyongyang.Image: sda
Cette déclaration était intervenue après que les deux alliés ont mené à Washington un exercice de simulation d'un conflit nucléaire avec la Corée du Nord.
07.03.2023, 05:0407.03.2023, 07:35
Le ministère nord-coréen des affaires étrangères a accusé les Etats-Unis de faire monter la tension «sciemment» en organisant des manoeuvres aériennes conjointes avec la Corée du Sud, a rapporté mardi l'agence KCNA. Pyongyang voit dans ces exercices la répétition d'une invasion.
«Ils montrent clairement que le projet d'utiliser des armes nucléaires contre la RPDC [République populaire démocratique de Corée, ndlr] suit son cours au rythme d'une vraie guerre»
Le ministère nord-coréen des affaires étrangères
Vendredi, la Corée du Nord avait annoncé avoir tiré la veille des missiles de croisière, affirmant que l'intensification des exercices militaires américano-sud-coréens «peut être considérée comme une déclaration de guerre».
Notre article sur le sujet:
Les deux pays ont tenté de se justifier en expliquant que leurs futures manoeuvres conjointes étaient défensives.
Menaces
«Nous regrettons profondément les gesticulations irresponsables et inquiétantes des Etats-Unis et de la Corée du sud, qui poussent constamment vers l'instabilité la situation dans la péninsule coréenne», selon le ministère cité par l'agence de presse officielle KCNA:
«La Corée du Nord demande un arrêt immédiat des actions militaires hostiles qui troublent la paix et la stabilité dans la péninsule coréenne»
«Si les provocations militaires dangereuses des Etats-unis et de la Corée du Sud continuent [...] il n'y a aucune garantie qu'il n'y aura pas de confrontation violente dans la péninsule coréenne, où d'immenses armées se font un face-à-face tendu». (ats/jch)
Spécialiste des relations internationales, Dominique Moïsi pose un regard à la fois sévère et intime sur le drame en cours au Proche-Orient et sa «manipulation» par l'extrême gauche en Occident. «Les émotions liées à la Shoah s’atténuent plus vite qu'on pouvait le penser», dit-il.
De confession juive, Dominique Moïsi a étudié et enseigné aux Etats-Unis, à Harvard, où la contestation anti-israélienne s'intensifie. Conseiller spécial de l'IFRI (Institut français de relations internationales), ce spécialiste des crises a dernièrement publié «Le Triomphe des émotions – La géopolitique entre peur, colère et espoir» (Robert Laffont, 2024). Il réagit aux mobilisations propalestiniennes dans les universités occidentales et craint pour l'avenir d'Israël avec son gouvernement lié à l'extrême droite.