La Corée du Nord a procédé tôt mercredi à un tir d'essai de ce qui semble être un missile hypersonique, a annoncé un responsable de l'état-major interarmées sud-coréen. Le lancement s'est conclu sur une explosion en vol.
Ce tir est intervenu quelques heures seulement après l'envoi par Pyongyang de nouveaux ballons chargés de déchets vers la Corée du Sud qui a conduit à la suspension pendant trois heures des décollages et des atterrissages à l'aéroport d'Incheon, près de Séoul.
Le Japon a confirmé le tir et ses garde-côtes ont déclaré que le missile s'était finalement abîmé dans la mer du Japon.
Le précédent tir de missiles nord-coréen remonte au 30 mai, lorsque Séoul a accusé Pyongyang d'avoir tiré une salve d'une dizaine de missiles balistiques de courte portée.
Lundi et mardi, Pyongyang a à cet égard de nouveau fait passer des centaines de ces aérostats lestés de déchets de l'autre côté de la frontière intercoréenne.
Selon une analyse de l'armée sud-coréenne, ceux-ci transportaient «principalement des déchets en papier» qui ne présentaient aucun risque pour la population.
L'un d'eux est retombé au niveau d'une porte d'embarquement de l'aéroport international d'Incheon, à l'ouest de Séoul, a raconté à l'AFP un de ses responsables.
La Corée du Nord a déjà fait parvenir plus de mille ballons remplis de déchets dans le Sud en représailles à des envois de ballons contenant de la propagande par des militants sud-coréens opposés à Kim Jong Un.
En réponse, Séoul a totalement suspendu un accord militaire de 2018 visant à réduire les tensions et relancé certaines émissions de propagande par haut-parleurs le long de la frontière.
Mercredi, la Corée du Sud et les Etats-Unis ont organisé des exercices aériens communs impliquant une trentaine d'avions, dont le chasseur furtif américain F-22 Raptor. (jch/ats)