Les autorités sanitaires ukrainiennes vivent une période compliquée: alors que le pays fait face à une nouvelle vague d'infections, une bonne partie de sa population n'entend pas se faire vacciner. Selon de récents sondages, quatre personnes sur dix ne font pas confiance aux vaccins.
Pour renverser cette situation, le ministère de la santé a eu une idée: ouvrir la vaccination aux personnalités publiques. Qu'ils soient acteurs, chanteurs, athlètes, ou influenceurs, et quel que soit leur âge, ces leaders d'opinion sont censés redorer l'image du médicalement mal aimé auprès de la population, écrit le New York Times.
Cela ne se fait pas au détriment des personnes vulnérables, car ces «célébrités» ont droit aux vaccins qui restent à la fin de la journée, qui seraient autrement gaspillés.
Les candidats à cette vaccination précoce doivent respecter trois critères principaux:
En théorie, c'est simple et efficace. Dans les faits, cela se révèle un peu plus compliqué. Car même si plusieurs personnes qui respectent les critères ont répondu à l'appel, le programme a rapidement été inondé par de jeunes influenceurs. Ces derniers étaient en bonne santé et relativement peu exposés à la maladie. Certains avaient par ailleurs moins de mille adeptes sur les réseaux sociaux.
Pour les spécialistes de l'éthique médicale, cela ne pose pas vraiment problème. Après tout, ce ne sont pas les bénéficiaires qui fixent les règles, et l'important c'est de ne pas gaspiller les vaccins.