Le verdict de culpabilité avait été rendu en mai, dans l'affaire des paiements dissimulés versés à une actrice de films X pour qu'elle taise un vieux rapport sexuel au moment de la présidentielle de 2016. Le prononcé de sa peine a été maintes fois repoussé et reste en suspens, la défense de Donald Trump usant de tous les recours.
Qualifiant l'affaire de «bidon», le républicain a toujours nié la relation. Il a accusé la justice d'être instrumentalisée par ses adversaires démocrates. Dans un document judiciaire de 70 pages rendu public mardi, les avocats de Trump (qu'il a accessoirement nommés futurs numéros deux et trois du prochain ministère de la justice) exigent donc que «le tribunal annule immédiatement l'inculpation et le verdict du jury».
Dans leur recours daté de lundi, les conseils ne manquent pas d'invoquer un événement politico-juridique survenu la veille au soir: le volte-face de l'actuel président des Etats-Unis d'Amérique Joe Biden sur la promesse de ne pas gracier son fils Hunter, reconnu coupable de détention illégale d'arme à feu et de fraude fiscale.
Cette grâce présidentielle pour une période de dix ans, avant même que ne soient prononcées les peines contre Hunter Biden, a provoqué l'indignation des républicains et le malaise chez des démocrates.
Ils voient dans ces «propos une condamnation du propre ministère de la justice du président Biden, celui-là même qui a coordonné et supervisé la chasse aux sorcières politique et l'ingérence électorale contre le président Trump».
Condamné une fois au pénal et deux fois au civil par la justice, Donald Trump a vu son horizon judiciaire fédéral se dégager complètement par l'abandon d'au moins deux procédures pénales grâce à sa réélection et l'arrêt historique de la cour suprême qui a élargi le 1er juillet le champ de l'immunité présidentielle. (mbr/ats)