Donald Trump a annoncé jeudi avoir été inculpé par la justice fédérale pour sa gestion des archives de la Maison Blanche. Il s'agit d'une nouvelle embûche pour le républicain qui souhaite reconquérir la présidence américaine en 2024.
Le milliardaire précise avoir été convoqué mardi devant un tribunal fédéral à Miami.
En mars, il avait déjà été inculpé par la justice de l'Etat de New York dans l'affaire de l'achat du silence d'une actrice de films X en 2016.
Cette fois-ci, il lui est reproché d'avoir conservé des cartons entiers de documents, y compris certains classés «secret défense», après son départ de Washington en 2021 et d'avoir refusé de les restituer, en violation des lois fédérales. Selon plusieurs médias américains, il ferait face à sept chefs d'inculpation, pas encore rendus publics.
Celui qui devance pour l'instant largement les autres candidats à l'investiture républicaine, s'est toujours défendu de toute malversation et se présente comme victime d'une «persécution politique»:
Aux Etats-Unis, une loi de 1978 oblige tout président américain à transmettre l'ensemble de ses emails, lettres et autres documents de travail aux Archives nationales. Une autre loi, sur l'espionnage, interdit à quiconque de conserver des documents classés confidentiels dans des lieux non autorisés et non sécurisés.
En quittant la présidence pour s'installer dans sa luxueuse résidence Mar-a-Lago, le candidat républicain a pourtant emporté des boîtes entières de dossiers. En janvier 2022, après plusieurs relances, il a accepté de restituer 15 cartons, comportant plus de 200 documents classifiés.
Dans un courrier, ses avocats avaient alors assuré qu'il n'y en avait pas d'autres. Après examen, la police fédérale a toutefois estimé qu'il n'avait pas tout rendu et qu'il en conservait encore beaucoup dans son club à Palm Beach. Des agents du FBI s'y sont rendus le 8 août, et ont saisi une trentaine d'autres boîtes, contenant 11 000 documents dont certains très sensibles, sur l'Iran ou la Chine.
C'était la première fois dans l'histoire américaine qu'un ancien président faisait l'objet de poursuites pénales. Ces dernières n'ont donc pas tardé à se répéter et les déboires de Donald Trump ne s'arrêteront sans doute pas là.
Une procureure de l'Etat de Géorgie, qui enquête depuis des mois sur les pressions exercées par le républicain pour tenter de changer le résultat de la présidentielle de 2020, doit annoncer d'ici septembre le résultat de ses investigations. (ats/jch)