«Efface ce message»: au cœur de l'enquête sur l'assassinat de Charlie Kirk
Très vite après l'attaque mercredi 10 septembre, un agent de police de l'université de la vallée de l'Utah est parvenu à localiser l'origine du tir. «Au son, il reconnaît un fusil et cherche des positions potentielles pour un sniper», explique Jeffrey Gray, le procureur de l'Utah.
L'agent repère un toit à environ 150 mètres de la position de Charlie Kirk et s'y précipite «à la recherche de preuves», accessible depuis une passerelle en enjambant une balustrade.
L'officier remarque dans le gravier «des empreintes potentiellement laissées par une personne en position de tir couché». Les images de vidéosurveillance montrent «un individu franchissant la balustrade et se laissant glisser sur le toit à environ 12h15», heure locale, quelques minutes avant le tir fatal. C'est le point de départ de la traque des autorités qui s'étirera une trentaine d'heures.
Sur d'autres images capturées plus tôt, le suspect présumé, «t-shirt noir floqué d'un drapeau américain, casquette foncée et larges lunettes de soleil», est vu en train d'entrer sur le campus à 11h51. Il marche «tête baissée», avec une «démarche inhabituelle», «en pliant très peu la jambe droite», ce qui accrédite la thèse qu'il «cache un fusil sous son pantalon».
Immédiatement après le coup de feu, on le voit «descendre du toit» et s'échapper en courant du campus. Un fusil à lunette est retrouvé enveloppé dans une serviette dans une zone boisée à proximité. L'arme contient «une douille et trois cartouches non tirées».
Sur chacune des douilles, une inscription:
L'ADN de Tyler Robinson est retrouvé sur la détente, la douille, deux cartouches et sur la serviette. Le lendemain, la mère de Tyler Robinson voit la photo du tireur aux informations et se dit qu'il ressemble à son fils. Quand elle l'appelle, il lui répond qu'il est «chez lui, malade», comme la veille. Son père constate aussi la ressemblance et trouve que l'arme présumée correspond à celle que son fils «a reçue en cadeau».
Aux enquêteurs, la mère du tireur présumé explique «qu'au fil de l'année écoulée, Tyler Robinson s'est politisé et a commencé à pencher davantage à gauche, devenant plus progay et favorable aux droits des personnes transgenres».
Elle raconte que son fils a «entamé une relation amoureuse avec son colocataire, un homme biologique en transition de genre, ce qui a conduit à plusieurs discussions» en famille, en particulier entre Tyler Robinson et son père, aux opinions politiques très différentes.
Au téléphone, ses parents le persuadent de les rejoindre chez eux. Il leur laisse entendre qu'il est le tireur, ne veut pas aller en prison et est prêt à mettre fin à ses jours. «Ce type propage trop de haine», dit-il à ses parents qui l'interrogent sur ce qui l'a poussé à agir ainsi. Des accusations qu'il avait déjà portées lors d'une conversation avant l'attaque. Avec l'aide d'un ami de la famille, «policier à la retraite», les parents convainquent leur fils «de se rendre». Il le fait le jeudi soir.
Pendant sa courte cavale, Tyler Robinson échange des messages avec son colocataire. Il lui écrit après l'attaque.
L’échange SMS entre Tyler et son colocataire:
Un mot s'y trouve: «J'ai l'occasion de descendre Charlie Kirk et je vais la saisir».
Puis, plus tard, le meurtrier présumé écrira: