«La plus grande crise humanitaire au monde» est au Soudan
Depuis son déclenchement en avril 2023, le conflit entre l'armée soudanaise et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) a fait des dizaines de milliers de morts et déplacé près de 12 millions de personnes.
Fin octobre, les FSR se sont emparées d'El-Facher au terme d'un siège de 18 mois, prenant ainsi le contrôle total de la vaste région du Darfour (ouest). La prise de cette ville a été accompagnée d'informations faisant état de multiples exactions contre des civils.
A déclaré Boulos lors d'un entretien à Doha.
«En particulier ce qui s'est passé à El-Facher ces deux ou trois dernières semaines. Nous avons tous vu ces vidéos, ces rapports. Ces atrocités sont absolument inacceptables. Cela doit cesser très rapidement.»
Trêve de trois mois
Boulos a indiqué que les Etats-Unis et leurs partenaires médiateurs appelaient les deux camps à s'entendre sur une «trêve humanitaire de trois mois». «Nous les exhortons à accepter cette proposition et à la mettre en oeuvre immédiatement», a-t-il dit.
En septembre, les Etats-Unis, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et l'Egypte avaient conjointement appelé à une trêve humanitaire, suivie d'un cessez-le-feu permanent et d'une transition vers un pouvoir civil, tout en estimant qu'aucune des parties en guerre ne devrait participer à cette transition.
Boulos a déclaré que les Etats-Unis espéraient, avec leurs partenaires, «parvenir à une avancée dans les semaines à venir» sur ce plan plus large incluant une transition vers un gouvernement civil. «La priorité absolue reste pour l'instant l'aspect humanitaire et la trêve humanitaire», a-t-il précisé.
Le gouvernement soudanais, aligné sur l'armée, a indiqué vouloir poursuivre la guerre à l'issue d'une réunion consacrée à la proposition de cessez-le-feu. Les FSR ont affirmé accepter la trêve humanitaire, tout en poursuivant leur offensive.
(sda/ats/afp)
