Le conflit en Ukraine n'est pas près de se résoudre. Mais chaque jour, voire chaque minute, des nouvelles parviennent aux oreilles de puissances internationales. Alors si vous avez raté des informations, ce récapitulatif des réactions internationales, des actions menées par la Russie, ou encore du point sur les violations des droits humains peut vous aider.
La grande peur de cette dernière journée de guerre puise son origine dans la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporojie (sud), la plus grande d'Europe. Des bombardements la nuit précédente ont fait craindre une catastrophe.
Des tirs de chars russes contre la centrale ont mis le feu à un bâtiment de formation et à un laboratoire, mais aucune fuite radioactive n'a été constatée, ont indiqué les autorités ukrainiennes.
Une explosion à la centrale de Zaporojie, dans le sud de l'Ukraine, aurait été l'équivalent de «six Tchernobyl», s'est alarmé le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Moscou a catégoriquement réfuté avoir attaqué le site.
Le président français, Emmanuel Macron, est «extrêmement préoccupé des risques» sur la sécurité nucléaire «qui résultent de l'invasion russe» et «va proposer dans les prochaines heures des mesures concrètes afin d'assurer» la sécurité des centrales ukrainiennes.
Les ministres des Affaires étrangères des pays du G7 ont annoncé qu'ils allaient «imposer de nouvelles sanctions sévères».
Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira une nouvelle fois en urgence lundi à 21 heures (fuseau horaire suisse) à la demande des Etats-Unis et de l'Albanie. A la suite de cette session publique, des consultations à huis clos entre les 15 membres du Conseil de sécurité suivront dans la foulée, cette fois à la demande du Mexique et de la France, a précisé un diplomate sous couvert d'anonymat.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a regretté vendredi la décision de l'OTAN de ne pas instaurer de zone d'exclusion aérienne en Ukraine, en pleine invasion russe, dénonçant une forme d'«auto-hypnose» des membres de l'Alliance. «Nous pensons que les pays de l'OTAN ont créé eux-mêmes un narratif affirmant qu'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de l'Ukraine provoquerait une agression directe de la Russie contre l'OTAN», a-t-il déclaré.
En Ukraine, les combats se poursuivent à Tcherniguiv, au nord de Kiev, où des frappes russes ont fait 47 morts la veille dans une zone résidentielle. A quelque 350 km à l'est de Kiev, la situation est aussi devenue «un enfer» à Okhtyrka, et elle est «critique» à Soumy, selon les autorités. Quant au port stratégique de Marioupol (sud-est), la situation humanitaire est «terrible» après des bombardements ininterrompus, y compris sur des écoles et des hôpitaux, a déclaré le maire adjoint de la ville, Sergueï Orlov.
Plus de 1,2 million de personnes ont déjà fui le pays, selon l'ONU. L'Ukraine table sur un troisième round de négociations avec la Russie ce week-end, a déclaré l'un des négociateurs ukrainiens. Mais le président russe Vladimir Poutine a déclaré lors d'un entretien avec le chancelier allemand Olaf Scholz que le dialogue n'était possible que si «toutes les exigences russes» étaient acceptées.
La Russie a signé vendredi une loi introduisant de lourdes peines de prison pour toute personne publiant des «informations mensongères» sur l'armée avec des peines allant jusqu'à 15 ans de prison.
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Plusieurs médias, dont la BBC et l'agence Bloomberg, ont réagi en annonçant la suspension du travail de tous ses journalistes en Russie. Et le journal russe indépendant Novaïa Gazeta a indiqué se voir «obligé de supprimer de nombreux contenus», pour éviter les sanctions mais vouloir «continuer à travailler».
Moscou a également bloqué Facebook et «restreint l'accès» à Twitter.
Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a approuvé à une écrasante majorité une résolution en faveur d'une commission d'enquête internationale sur les violations des droits humains et du droit humanitaire en Ukraine. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba a accusé des soldats russes de «violer des femmes dans les villes ukrainiennes occupées», demandant la création d'un tribunal pénal spécial pour juger le «crime d'agression» commis par Vladimir Poutine.
L'armée russe a utilisé le 28 février à Kharkiv (est) des armes à sous-munitions, qui sont indistinctement létales à l'égard des populations civiles, et dont l'emploi pourrait constituer un crime de guerre, affirme l'organisation Human Rights Watch (HRW).
Les Bourses, sur plusieurs places de l'Asie à l'Europe, ont décroché vendredi. Sur la semaine, Paris, Francfort et Milan ont perdu plus de 10% chacune. L'euro a reculé sous le seuil symbolique de 1,10 dollar pour un euro. Le gaz naturel européen a lui dépassé 200 euros le mégawattheure, une première. Et le baril de Brent de la mer du Nord a clôturé vendredi à 118,11 dollars, un niveau qu'il n'avait plus atteint depuis août 2008.
L'agence de notation Moody's a dégradé de deux crans la note de la dette à long terme de l'Ukraine, estimant que l'invasion compromet la capacité du pays à assurer le service de sa dette et a un grave «impact» sur la force économique et budgétaire de l'Ukraine «en raison des dommages considérables causés à sa capacité de production». (ats/myrt)