Quatre hommes seront jugés le 10 juillet 2025 par le tribunal correctionnel de Paris, soupçonnés d'avoir cyberharcelé de manière sexiste l'épouse du président français, Brigitte Macron qui a déposé plainte en août, a indiqué le parquet de Paris jeudi, sollicité par l'AFP.
Ce procès concernera «de nombreux propos malveillants portant sur le genre, la sexualité de Brigitte Macron ainsi que la différence d'âge avec son conjoint (Emmanuel Macron) selon un angle l'assimilant à la pédophilie», a souligné le ministère public.
Parmi les personnes citées à comparaître figure le publicitaire Aurélien Poirson-Atlan, connu et suivi sur les réseaux sociaux sous le pseudonyme de «Zoé Sagan», objet de plusieurs plaintes et souvent présenté comme lié aux sphères complotistes.
Mercredi, son avocat, Juan Branco, avait dénoncé dans un message à l'AFP l'arrestation de son client et le «téléguidage politique désormais évident» du parquet de Paris.
Trois autres personnes ont été interpellées mardi et seront jugées le 10 juillet, a indiqué le parquet.
Le caractère éventuellement sexiste du cyberharcèlement allégué ne constitue pas une circonstance aggravante de celui-ci.
Parmi les messages objets de ce procès futur, une infox resurgissant régulièrement sur les réseaux sociaux depuis l'élection d'Emmanuel Macron en 2017, selon laquelle Brigitte Macron, née Trogneux, n'aurait jamais existé, mais que son frère Jean-Michel aurait pris cette identité après avoir changé de sexe.
Deux femmes, ayant participé devant et derrière le micro à un entretien sur ce sujet diffusé sur YouTube en 2021 et devenu viral, ont déjà été condamnées en septembre à Paris pour diffamation pour avoir propagé ce prétendu «mensonge d'Etat».
La fausse information avait connu un écho plus important après la vidéo YouTube, s'exportant même à l'international. Récemment, elle est devenue virale dans les sphères d'extrême droite aux Etats-Unis, en pleine campagne présidentielle. (ats/svp)