On murmurait depuis plusieurs jours déjà que, cancer ou pas, Charles n'aurait loupé ces deux jours d'hommages historiques pour rien au monde.
Promesse tenue. Bien qu'il ait dû faire l'impasse sur certains évènements prévus pour la première journée de commémorations du débarquement au Royaume-Uni, le 5 juin, le souverain a assuré le job, malgré son état de santé.
C'est son fils, William, qui est arrivé le premier à Portsmouth, port britannique et point de départ de milliers de soldats alliés débarqués en France, en 1944. Devant un parterre d'anciens combattants et de membres du public, le prince de Galles a prononcé un discours et rencontré plusieurs vétérans.
L'occasion de glisser quelques nouvelles de sa femme, la princesse Kate, au détour de la conversation. Lorsque l'ancien soldat Geoffrey Weaving, 100 ans, s'est enquis sur l'état de la princesse de Galles, en pleine chimiothérapie, William a assuré que Kate «allait mieux» et «qu'elle adorerait être ici aujourd'hui.»
‘She would’ve loved to be here today’
— Imperial Material ♚ (@royalistinusa) June 5, 2024
The Prince of Wales speaking when asked about The Princess of Wales 🤍 pic.twitter.com/JP3J4Jfj5I
Puis c'est au tour du roi de donner sa toute première allocution, depuis son diagnostic de cancer. Ovationné par la foule, il a appelé la nation à «chérir et honorer» ceux qui ont servi ce 5 juin 1944. «C'est notre privilège d'entendre ce témoignage, mais notre rôle n'est pas purement passif», a-t-il rappelé lors de son allocution. «Il est de notre devoir de veiller à ce que nous et les générations futures n’oublions pas leur service et leur sacrifice pour remplacer la tyrannie par la liberté.»
Une chose est sûre, au cours de ce service animé par l'actrice Helen Mirren: l'émotion était rendez-vous. Lorsque le vétéran Eric Bateman est grimpé sur la scène pour se souvenir de son «cher ami, Fred, qui n’a malheureusement pas survécu», Charles et Camilla sont en larmes.
Le roi, la reine et le prince William n'étaient d'ailleurs pas les seuls membres de la famille royale à se déplacer à la veille des 80 ans de cette opération militaire historique. Fidèle à sa réputation de royal hyperactive, la princesse Anne, la soeur du roi, a assuré pas moins de quatre engagements en Normandie.
Le lendemain, jeudi, le trio royal composé de Charles, Camillia et William a débarqué en force de l'autre côté de la Manche. Dans la matinée, le roi et la reine ont assisté à un événement à Ver-sur-Mer aux côtés du président Macron. Pendant ce temps, le prince de Galles prenait part à la cérémonie commémorative canadienne au Centre Juno Beach de Courseulles-sur-Mer, aux côtés du premier ministre canadien Justin Trudeau et du premier ministre français Gabriel Attal.
Dans un discours, en français s'il vous plaît, Charles III a rendu «hommage au courage et au sacrifice incroyable des hommes et des femmes de la résistance française, ainsi qu'aux nombreux civils qui fournirent des informations cruciales». Un sans-faute.
Mentionnons toutefois un léger moment de malaise au moment de déposer des couronnes de fleurs au Mémorial britannique. Comme l'a fait remarquer le Daily Mail, vidéo à l'appui, l'épouse du président français, Brigitte Macron, a tenté de s'emparer de la main de Sa Majesté... Laquelle s'est abstenue de lui rendre la pareille.
Ce ne sera pas la première fois qu'un simple mortel commet cet impair à l'égard d'un membre de la famille royale. Même si ce geste était sans aucun doute bien intentionné, la prise de contact est toujours une question épineuse. L'étiquette appropriée est complexe et débattue depuis longtemps, tous les royals ne l'appliquant d'ailleurs même pas de la même manière.
Awkward moment Brigitte Macron breaks Royal protocol as she tries to hold Queen Camilla's hand at D-Day memorial in Normandy#Macron #DDay #Camilla #Royals pic.twitter.com/Qi3h66iYee
— Daily Mail Online (@MailOnline) June 6, 2024
Le programme de Charles prévoyant du temps pour se reposer et récupérer de ces émotions, William était le seul royal senior à assister à la cérémonie internationale à Omaha Beach, à Saint-Laurent-sur-Mer, aux côtés de quelque 25 chefs d'Etat et anciens combattants du monde entier. Selon des sources au Daily Beast, l'évènement aurait constitué «un pas de trop à ce stade» pour Charles, toujours en plein traitement.
Si les sources royales assurent que le monarque aurait été «ravi» que son fils le remplace et représente le Royaume-Uni à l'événement, la présence de l'héritier du trône britannique à cet événement s'avère en tout cas très significative. Une étape supplémentaire dans son rôle naissant d'homme d'Etat international.