
Carles Puigdemont a été élu au Parlement européen en 2019.Image: Keystone
Poursuivi en Espagne pour avoir organisé un référendum illégal en 2017, Carles Puigdemont, leader de l'indépendance de la Catalogne, a perdu son immunité parlementaire. Il risque jusqu'à 25 ans de prison dans son pays.
09.03.2021, 09:1509.03.2021, 17:54
Coup dur pour Carles Puigdemont. Mardi, le Parlement européen a décidé de lever son immunité parlementaire, ainsi que celle de deux autres eurodéputés catalans, Toni Comin et Clara Ponsati.
Exilés en Belgique depuis 2017, Puigdemont et Comin sont poursuivis, en Espagne, pour l’organisation en 2017 d’un référendum d’indépendance interdit en Catalogne. Accusés de «sédition», ils risquent jusqu'à 25 ans de prison.
Cette décision pourrait ouvrir la voie à un nouvel examen par la justice belge des demandes d’extradition émises par l’Espagne à leur encontre.
Décision politique
Les principaux intéressés ont dénoncé la «nature politique» des procédures engagées contre eux et ont annoncé leur intention de saisir la Cour de justice de l'Union européenne. Ils estiment que la Cour suprême espagnole n'est pas compétente pour une telle demande.
Le référendum en Catalogne, c'est quoi?
Les 1er octobre 2017, les Catalans se sont rendus aux urnes pour se prononcer sur l'indépendance de leur région. 90% des votants ont voté «oui». Ce référendum, organisé par les autorités régionales, a été jugé illégal par Madrid et a plongé l'Espagne dans une grave crise politique.
Une récente décision de la justice belge a, toutefois, de quoi rassurer les indépendantistes. La Cour d'appel de Bruxelles avait refusé, en janvier, d'exécuter un mandat d'arrêt européen visant un autre ancien ministre régional indépendantiste, Lluis Puig, mettant en avant un risque sérieux de violation de son droit à un procès équitable en Espagne. (asi/ats)
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