«Puigdemont se trouve en dehors de l'Etat», a déclaré sur Rac1 Gonzalo Boye. «Il retourne vers Waterloo», a complété Jordi Turull, le secrétaire général de Junts per Catalunya (Ensemble pour la Catalogne), ajoutant qu'il ne savait pas si Carles Puigdemont était déjà arrivé dans cette ville belge proche de Bruxelles, où il a passé la majeure partie de ses sept années d'exil.
«Le premier scénario prévu était qu'il puisse rentrer pour bénéficier (...) de la loi d'amnistie», a ajouté Jordi Turull, assurant que ce retour express en Catalogne et cette nouvelle fuite à l'étranger n'étaient pas le plan envisagé à l'origine.
Pendant ce temps, le juge espagnol Llarena, qui a émis le mandat d'arrêt visant Carles Puigdemont pour son rôle dans la tentative de sécession avortée de la Catalogne en 2017, a officiellement demandé des explications à la police catalane et au ministre de l'Intérieur sur la fuite du leader indépendantiste. Il réclame notamment des éclaircissements sur le dispositif policier à Barcelone pour comprendre son «échec», et sur les moyens mis en oeuvre pour repérer et arrêter Puigdemont à la frontière.
Carles Puigdemont avait annoncé son retour en Catalogne pour prendre part au vote d'investiture du nouveau président de la région.
Il s'est finalement contenté d'un bref discours prononcé près du Parlement sur une tribune, devant des milliers de sympathisants, avant de s'éclipser discrètement, parvenant à déjouer le dispositif policier censé permettre son arrestation.
Malgré la loi d'amnistie négociée par le Premier ministre Pedro Sanchez en échange du soutien à son gouvernement du parti de Carles Puigdemont, ce dernier est toujours recherché par la justice espagnole.
Très critiquée par l'opposition, cette loi d'amnistie est au coeur de multiples débats juridiques et le 1er juillet, la Cour suprême a décidé qu'elle ne s'appliquait qu'à certains des délits reprochés au dirigeant indépendantiste. (mbr/ats)