S'exprimant devant la presse à Bruxelles, Carles Puigdemont, figure centrale de la tentative de sécession de la Catalogne en 2017, a exigé «l'abandon complet et effectif de la voie judiciaire contre le mouvement indépendantiste via une loi d'amnistie afin d'éviter de nouvelles élections».
Il est lui-même réclamé par la justice espagnole et a fui en 2017 en Belgique pour échapper aux poursuites.
Une fois cette condition et d'autres remplies, Carles Puigdemont appelle à l'ouverture de négociations en vue de parvenir à un «accord historique» sur l'avenir de la Catalogne.
Un accord qui doit passer, selon lui, par l'organisation d'un référendum d'autodétermination que le gouvernement espagnol refuse au motif qu'il est contraire à la Constitution espagnole.
Arrivé deuxième de ce scrutin, Pedro Sánchez est celui qui a le plus de chances de parvenir à rassembler autour de lui une majorité au Parlement pour être reconduit au pouvoir. Mais il a besoin pour cela des voix des sept députés du parti de Calres Puigdemont, Ensemble pour la Catalogne.
Carles Puigdemont est courtisé depuis le scrutin par la gauche, comme l'a prouvé ce lundi la visite de la numéro trois du gouvernement, Yolanda Díaz, à Bruxelles pour le rencontrer. Cette visite était la première rendue par un membre du gouvernement depuis son départ d'Espagne en 2017.
Partisan de l'apaisement en Catalogne, Pedro Sánchez a insisté ce lundi sur le fait qu'il était temps de «tourner la page par rapport aux erreurs du passé» commises dans la gestion de la crise catalane, sans dévoiler ce qu'il était prêt à accorder aux indépendantistes.
Les possibles concessions aux séparatistes catalans ont été critiquées ce mardi par l'ex-Premier ministre socialiste Felipe González, qui a jugé que «l'amnistie et l'autodétermination n'étaient pas compatibles avec la Constitution».
Droite et extrême droite ont tiré pour leur part à boulets rouges sur les conditions fixées par Carles Puigdemont, en évoquant une «anomalie démocratique». (ag/ats)