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Biden lance son combat pour les législatives américaines

Biden lance son combat pour les législatives américaines de novembre

President Joe Biden speaks at the Arnaud C. Marts Center on the campus of Wilkes University, Tuesday, Aug. 30, 2022, in Wilkes-Barre, Pa. (AP Photo/Evan Vucci)
Joe Biden
Le président américain Joe Biden lors d'un congrès en Pennsylvanie, ce mardi.Image: sda
Biden en a profité pour reprocher aux républicains de n'avoir pas voté en faveur d'investissements publics accrus dans la police de proximité.
31.08.2022, 05:4131.08.2022, 07:14
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Le président américain Joe Biden s'est résolument lancé dans la campagne pour les élections législatives de novembre. Il a attaqué tous azimuts les républicains fidèles à Donald Trump mardi lors d'un déplacement en Pennsylvanie, consacré aux questions de sécurité.

Alors que lui se dit «déterminé à interdire les fusils d'assaut» aux Etats-Unis, le démocrate de 79 ans a critiqué la réticence des conservateurs à réguler les armes à feu «parce qu'ils ont peur de la NRA», le puissant lobby des armes.

«Pour l'amour de Dieu, quelle bonne raison y a-t-il d'avoir des armes de guerre hors d'une zone de guerre?»
Joe Biden

Pour tenir sa promesse d'une interdiction fédérale, il lui faudrait toutefois non seulement conserver et consolider son contrôle du Sénat, mais aussi remporter la Chambre des représentants, un scénario qui pour l'heure semble peu probable malgré un regain d'engouement pour les démocrates dans les sondages.

Sang dans la rue

Joe Biden a par ailleurs critiqué les conservateurs les plus radicaux, fidèles à Donald Trump, pour leur soutien aux émeutiers ayant envahi le Capitole le 6 janvier 2021, et pour leurs critiques contre la police fédérale, qui enquête sur l'ancien président:

«Laissez-moi dire ceci à mes amis les 'républicains MAGA' du Congrès. Ne me dites pas que vous soutenez les forces de l'ordre si vous ne condamnez pas ce qui s'est passé le 6 janvier»

L'expression MAGA désigne les partisans de l'idéologie «Make America Great Again» inventée par l'ancien président Donald Trump.

«De quel côté êtes-vous? Vous ne pouvez pas être pour la police et pour l'insurrection. Vous allumez la télévision et vous avez un sénateur et des membres de la Chambre des représentants qui disent 'S'il arrive ceci ou cela, le sang coulera dans la rue'. Mais où diable sommes-nous?»
Joe Biden, devant une assistance conquise d'avance.

Il pouvait s'agir là d'une référence à des propos du sénateur conservateur Lindsay Graham, qui a averti qu'il y aurait «des émeutes dans les rues» si Donald Trump était poursuivi dans une enquête sur des documents confidentiels trouvés dans sa résidence de Floride.

Alors que la police fédérale dit avoir reçu des menaces après une perquisition début août de la résidence en question, Joe Biden a jugé «écoeurantes» les attaques contre le FBI. «Je ne veux pas diminuer le budget du FBI», comme l'ont demandé certains conservateurs après cette opération, a encore dit le président.

L'âme de l'Amérique

Il a prévu encore deux déplacements dans les prochains jours en Pennsylvanie, Etat où pourrait se décider le contrôle du Sénat lors des élections de mi-mandat, les «midterms» si souvent calamiteuses pour le parti installé à la Maison Blanche.

Son prédécesseur Donald Trump a aussi prévu de s'y rendre, dans la même ville de Wilkes-Barre, samedi prochain. Le président américain a pour sa part promis jeudi un grand discours sur la nécessité de sauver «l'âme» de l'Amérique, à Philadelphie, ville de Pennsylvanie considérée comme le berceau des Etats-Unis.

L'élection sénatoriale dans l'Etat oppose le démocrate John Fetterman, un colosse chauve invariablement vêtu d'un pull à capuche sombre et de shorts, ancien maire d'une ville malmenée par la désindustrialisation, au républicain Mehmet Oz, un médecin devenu vedette du petit écran, adoubé par Donald Trump.

Joe Biden a d'ailleurs eu les mots les plus chaleureux pour le candidat démocrate, absent mardi mais qu'il doit rencontrer lundi à Pittsburgh, lors d'un déplacement en l'honneur de la fête du travail. John «Fetterman est un sacré gars, une voix puissante pour les travailleurs. Il sera un grand sénateur», a dit le président. (ats/jch)

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