Donald Trump, victime dimanche d'une deuxième tentative d'assassinat présumée, repart en campagne mardi en accusant Kamala Harris d'inciter à la violence contre lui, au moment où la candidate démocrate semble reprendre un léger élan dans les sondages.
La vice-présidente, en déplacement en Pennsylvanie pendant que son adversaire est attendu dans le Michigan – deux Etats-clé pour l'élection du 5 décembre – a appelé l'ancien président «pour lui dire directement qu'elle était heureuse qu'il soit sain et sauf», a indiqué un responsable de la Maison Blanche. La conversation a été «cordiale et brève», selon la même source.
Pour Donald Trump, le suspect arrêté dimanche en Floride pour la tentative d'assassinat présumée à son encontre, «adhérait au discours de Biden et Harris et a agi en conséquence».
Le milliardaire doit participer mardi à une réunion publique à Flint, ville laissée exsangue par la crise de l'industrie automobile, et tristement célèbre pour avoir connu un immense scandale de contamination de l'eau potable au plomb.
Donald Trump et Kamala Harris sillonnent les six ou sept «swing states», les Etats pivots, alors que la démocrate semble bénéficier d'un léger ascendant dans les sondages depuis le débat du 10 septembre, lors duquel elle a de l'avis général dominé son adversaire.
«Si nous regardons les sondages conduits après le débat et ceux menés avant, la dynamique en faveur de Harris est claire», écrit mardi un spécialiste du site Five Thirty Eight, qui agrège et analyse de nombreuses enquêtes d'opinion, en signalant toutefois que cette tendance était précaire.
Le même site note aussi que, pour la première fois depuis juillet 2021, Kamala Harris engrange autant d'opinions favorables que défavorables (46,6%) alors que jusqu'à récemment les avis négatifs dominaient largement.
La candidate, déjà soutenue par la star Taylor Swift, a reçu mardi le soutien d'une artiste pop immensément populaire, Billie Eilish.
La tension autour de cette campagne déjà hors normes est encore montée d'un cran dimanche. (sda/ats)