Les revers se suivent et ne se ressemblent pas pour Ron DeSantis, le candidat de plus en plus malheureux à l'élection présidentielle de 2024.
Selon NBC News ce dimanche, le républicain vient de remercier une douzaine d'employés. D'autres licenciements sont attendus dans les semaines à venir, dont peut-être sa propre directrice de campagne, actuellement sur la sellette. Et c'est sans compter le départ de certains des principaux conseillers qui ont déjà quitté le navire DeSantis de leur propre initiative.
Plusieurs sources anonymes au sein de l'équipe admettent que le gouverneur de Floride a eu les yeux plus gros que le ventre. Du temps où on le présentait encore comme le «principal challenger de Donald Trump», le gouverneur de Floride a recruté une flopée de personnel pour se créer une dynamique positive.
Au point d'avoir la plus grosse équipe de tous les candidats à la Maison-Blanche dès les premières semaines de course: NBC News dénombrait quelque 92 employés. Largement de quoi alourdir son budget, alors que Ron DeSantis peine à décoller dans les sondages et séduire de nouveaux donateurs.
Parmi les milliardaires républicains ayant déjà déboursé des millions pour leur nouveau poulain, dans l'espoir d'évincer Trump, certains seraient «nerveux».
Pour remédier à la situation, les principaux cerveaux de la campagne se sont réunis dimanche soir autour d'un barbecue, au manoir du gouverneur à Tallahassee. Entre deux steaks, l'équipe a discuté de la stratégie pour redonner du peps à leur candidat et couper l'emprise de Donald Trump sur la base républicaine.
Car l'ancien président est toujours considéré comme le favori écrasant dans la primaire: il accuse désormais une avance de près de 40 points sur son principal rival dans plusieurs sondages nationaux. La semaine dernière, le sondage Morning Consult a placé Donald Trump à 56% et Ron DeSantis à 17%.
Dans un discours en Floride samedi soir, à l'occasion d'une conférence qui a attiré tout le gratin républicain, Donald Trump n'a pas manqué d'envoyer une salve de piques à son adversaire, qui court «pour une cause désespérée».
Pour l'ex-locataire de la Maison-Blanche, la primaire est déjà terminée et l'affaire dans le sac. D'après lui, les fonds soulevés par Ron De Santis devraient plutôt servir à «mettre en place une opération de collecte de votes ultramoderne afin de submerger les démocrates».
«Au lieu de cela, DeSanctimonious et ses collaborateurs de l'establishment gaspillent un temps précieux et des ressources pour diviser le parti», a dénoncé le milliardaire samedi. Il ne reste que six mois à Ron DeSantis pour prouver le contraire - et qu'il n'a pas brûlé 8 millions de dollars, ces six dernières semaines de campagne, pour une chimère.