Wokisme: le président d'une université du Texas viré
Il s'agit d'un nouvel épisode dans la mise au pas des établissements supérieurs américains par l'administration du président Donald Trump qui les accuse de propager l'idéologie «woke», la bien-pensance dont il taxe ses adversaires progressistes.
La direction de l'Université Texas A&M, l'une des plus importantes des Etats-Unis en nombre d'étudiants, a salué dans un communiqué jeudi l'action depuis deux ans du président sortant, Mark Welsh, mais annonce être parvenue à la conclusion que «le moment est venu de changer», sans autre explication.
En conséquence, il cessera d'assumer ses fonctions vendredi en fin de journée.
Cette éviction est l'épilogue d'une polémique qui a éclaté à la suite de la diffusion d'images tournées en caméra cachée dans laquelle on entend une étudiante interpeller l'enseignante sur la «légalité» du contenu de son cours.
Deux genres, c'est tout
L'étudiante invoque notamment la position adoptée par le président des Etats-Unis selon laquelle «il n'existe que deux genres», ainsi que ses propres «convictions religieuses».
Donald Trump a signé en janvier un décret ordonnant à son administration de «reconnaître» l'existence de seulement «deux sexes» définis à la naissance, masculin et féminin.
L'enseignante répond à l'étudiante que le contenu de son cours est parfaitement légal mais qu'elle a «le droit de sortir si cela l'embarrasse».
La vidéo est devenue virale après qu'un élu républicain du parlement texan, Brian Harrison, l'a diffusée début septembre, dénonçant un «endoctrinement transgenre». Il a également diffusé un enregistrement audio d'une rencontre lors de laquelle le président de l'université rejette la demande de l'étudiante de limoger l'enseignante, Melissa McCoul.
Sous intense pression politique, Mark Welsh a finalement licencié cette enseignante et pris des mesures disciplinaires contre ses responsables hiérarchiques, sans pour autant réussir à garder son poste. (sda/ats/afp)
