Le président américain Donald Trump a de nouveau menacé mercredi de prendre le contrôle de la capitale fédérale, aux mains de l'opposition démocrate. «Nous y songeons, ouais, parce que la criminalité est hallucinante», a-t-il répondu à des journalistes.
«Nous voulons une grande capitale qui soit sûre et nous allons l'avoir [...] Le taux de criminalité, d'agressions, de meurtres et de tout le reste [...] Nous n'allons pas laisser faire et cela implique d'avoir recours à la garde nationale, peut-être très rapidement», a-t-il averti en allusion à cette force militaire fédérale qu'il a récemment déployée à Los Angeles, contre l'avis du gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom.
Une législation de 1973 garantit à Washington, DC (District of Columbia) d'avoir sa propre assemblée et son maire élus au suffrage universel, ainsi que sa police autonome. Le congrès des Etats-Unis, où DC a un représentant, mais sans droit de vote, a le dernier mot sur la gestion de la ville.
Mais le milliardaire républicain new-yorkais, qui n'a jamais fait mystère de sa détestation de Washington, promet depuis des années de «prendre le contrôle» de la capitale.
En mars, le président a même pris un décret «pour rendre DC sûre et magnifique».
La ville a connu une histoire politique et sociale mouvementée et une forte criminalité dans les années 1980-1990. Mais le nombre de crimes et délits ont chuté de 26% sur un an au premier semestre de cette année, après un taux de criminalité au plus bas depuis trois décennies en 2024, selon des statistiques officielles.
«Les présidents n'ont pas l'autorité pour prendre le contrôle de DC. Le congrès devra voter une loi», a contesté sur le réseau social X la représentante du district à la chambre, Eleanor Holmes Norton. (jzs/ats)