Les Etats-Unis ont «tué beaucoup d'ennemis» en Syrie
Donald Trump a déclaré vendredi que le groupe Etat islamique était visé par de «très lourdes représailles» en Syrie, après une attaque qui a coûté la vie il y a près d'une semaine à deux militaires américains et à un interprète.
«Nous frappons très fort contre des bastions de l'EI», a écrit le président américain sur Truth Social, peu après que le Pentagone eut annoncé le début d'une opération «massive».
L'armée américaine a débuté une opération en Syrie pour «éliminer des combattants du groupe Etat islamique, des infrastructures et des sites d'armement», a fait savoir le chef du Pentagone, Pete Hegseth, sur X.
Il s'agit d'une «réponse directe» et d'une «déclaration de vengeance» après l'attaque qui a coûté samedi la vie à deux militaires américains et un traducteur en Syrie, a-t-il ajouté, en affirmant:
Des avions de chasse, des hélicoptères et de l'artillerie ont frappé «plus de 70 cibles à de multiples endroits dans le centre de la Syrie», a précisé le commandement militaire américain pour le Moyen-Orient, le Centcom.
Il a précisé que l'opération avait débuté à 16h00 heure de Washington (22h00 en Suisse) et que «plus de 100 munitions de précision» avaient été employées contre des positions du groupe Etat islamique.
Au moins cinq membres de l'Etat islamique ont été tués dans ces frappes, a indiqué samedi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Figure parmi eux «le chef d'une cellule» chargée des drones dans la zone, a précisé à l'AFP le responsable de l'ONG, Rami Abdel Rahman.
Tirs dans le désert
Les frappes ont été menées dans le désert près de la ville de Homs et dans des zones rurales près de Deir ez-Zor et Raqqa, a affirmé à l'AFP une source sécuritaire syrienne.
Aux explosions ont succédé «des éclats de tirs de calibre moyen dans le désert» au sud-ouest de Raqqa, a déclaré un responsable de la province, ajoutant qu'il s'agit de zones sous le contrôle du gouvernement syrien.
Ce dernier «réitère son solide engagement à combattre l'EI et à s'assurer qu'il ne bénéficie d'aucun refuge sur le territoire syrien,» a affirmé le ministère syrien des Affaires étrangères dans une déclaration publiée sur X peu après les frappes américaines, sans toutefois les mentionner directement.
Le Centcom affirme que, depuis l'attaque de samedi contre ses troupes, «les Etats-Unis et leurs forces alliées ont mené 10 opérations en Syrie et en Iraq, aboutissant à la mort ou au placement en détention de 23 terroristes.»
Première fois
L'homme qui a tué trois Américains dans la région désertique de Palmyre a été identifié comme étant un membre des forces de sécurité syriennes.
C'est la première fois qu'un tel événement est rapporté en Syrie depuis la prise du pouvoir, il y a un an, d'une coalition islamiste qui a effectué un rapprochement avec les Etats-Unis.
Le groupe djihadiste Etat islamique avait contrôlé la région de Palmyre avant d'être défait en Syrie par une coalition internationale en 2019.
Malgré sa défaite, ses combattants repliés dans le vaste désert syrien continuent épisodiquement de mener des attaques. (ats)
