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Dernière frappe américaine à Kaboul: la version de l'armée contestée

Dernière frappe américaine à Kaboul: la version de l'armée contestée

Pentagon spokesman John Kirby listens during a media briefing at the Pentagon, Thursday, Sept. 2, 2021, in Washington. (AP Photo/Alex Brandon)
John Kirby
John Kirby, le porte-parole du Pentagone, a maintenu que la frappe avait empêché une menace contre l'aéroport de Kaboul.Image: sda
Selon une enquête du New York Times, l'armée américaine pourrait avoir tué un employé d'ONG lors de sa dernière frappe à Kaboul. Et non pas un djihadiste.
11.09.2021, 09:3612.09.2021, 10:52
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Le New York Times a publié vendredi une enquête contestant la version de l'armée américaine à propos de sa dernière frappe en Afghanistan. Elle pourrait non pas avoir tué un djihadiste à la voiture chargée d'explosifs, mais un employé d'ONG avec des bidons d'eau.

De quelle frappe on parle?
Les Etats-Unis ont détruit le 29 août, dans une frappe aérienne par drone, un véhicule à Kaboul, affirmant qu'«il était chargé d'explosifs» et assurant avoir déjoué une tentative d'attentat de l'Etat islamique. La famille du conducteur du véhicule, Ezmarai Ahmadi, avait indiqué à l'AFP, au lendemain de la frappe, que dix personnes, dont une majorité d'enfants, avaient été tuées.

Caméras de surveillance examinées

Selon le quotidien américain, qui se base sur des images de caméras de surveillance et sur des entretiens, les déplacements jugés suspects par l'armée américaine d'Ezmarai Ahmadi le jour de la frappe correspondaient à une journée de travail ordinaire.

Le NYT indique aussi, sur la base de vidéos de caméra de surveillance, que le coffre de la voiture était certainement rempli de bidons d'eau que l'homme rapportait chez lui.

L'enquête se poursuit

Le journal conteste aussi, sur la base d'entretiens avec des experts, la version de l'armée américaine, selon laquelle, la frappe aurait provoqué la détonation secondaire d'explosifs rangés dans le coffre du véhicule.

Le porte-parole du Pentagone John Kirby, interrogé sur les révélations du NYT, a indiqué que l'enquête se poursuivait. Il a assuré qu'«aucune armée au monde ne s'attache autant (réd: que celle des Etats-Unis) à éviter des victimes civiles».

«La frappe se basait sur de bons renseignements et nous continuons à croire qu'elle a empêché une menace imminente contre l'aéroport»
John Kirby, porte-parole du Pentagone

L'attaque des Etats-Unis était intervenue quelques jours après qu'un kamikaze de l'EI a déclenché une explosion massive à l'entrée de l'aéroport de Kaboul, tuant près de 100 Afghans ainsi que 13 membres des services américains. (sda/ats/afp)

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