«Nous n'avons pas assez d'éléments pour être en mesure d'établir» les causes de l'accident à ce stade, a insisté jeudi l'Agence américaine de sécurité des transports (NTSB), au lendemain de la collision entre un avion de ligne et un hélicoptère militaire dans le ciel de Washington.
Soixante-quatre personnes voyageaient dans l'avion d'une filiale d'American Airlines, et trois militaires étaient à bord de l'hélicoptère de l'armée américaine. Les deux appareils se sont abîmés dans le fleuve Potomac et les autorités ont indiqué qu'il n'y avait aucun survivant.
A ce stade «nous n'avons pas assez d'éléments pour être en mesure d'établir ou d'exclure» une erreur humaine ou un incident mécanique, a déclaré un responsable du NTSB, Todd Inman, au cours d'une conférence de presse.
«Il faut nous donner du temps. Nous avons des éléments, nous avons des données, en quantité substantielle. Nous devons les vérifier. Nous devons prendre notre temps pour s'assurer de l'exactitude» des conclusions, a demandé la directrice de la NTSB, Jennifer Homendy.
Les deux boîtes noires de l'avion de ligne ont été retrouvées, ont annoncé des médias américains jeudi.
L'enregistreur vocal du cockpit et l'enregistreur des données de vol ont été récupérés par les enquêteurs, ont fait savoir des sources anonymes à CBS News et ABC News.
Ces boîtes noires étaient immergées, mais devraient pouvoir être analysées, avait expliqué plus tôt jeudi l'Agence américaine de sécurité des transports (NTSB), chargée de l'enquête.
Quelques heures seulement après la collision aérienne, Donald Trump avait affirmé qu'elle «aurait dû être évitée».
Puis il a fait jeudi matin le lien entre l'accident de Washington et les politiques de diversité encouragées par les anciens présidents démocrates Joe Biden et Barack Obama, qu'il a accusés d'avoir affaibli les exigences en matière de sécurité aérienne.
«Ils ont même donné une directive: «Trop blanc». Or nous voulons des gens compétents», a lancé le président républicain.
Pressé de questions pour savoir s'il mettait directement en cause les contrôleurs aériens et les politiques de diversité pour expliquer la collision, Donald Trump a reconnu «ne pas savoir» encore mais ajouté que «ça a pu être» le cas.
Avec un bilan de 67 morts, il s'agit de la pire catastrophe aérienne aux Etats-Unis depuis qu'un avion de ligne de la compagnie American Airlines s'était écrasé peu après son décollage de l'aéroport John F. Kennedy à New York en novembre 2001.
Deux ressortissants chinois se trouvaient à bord a rapporté vendredi l'agence officielle Chine nouvelle, citant l'ambassade de Chine aux Etats-Unis. «Après une enquête préliminaire», l'ambassade a annoncé que deux citoyens chinois figuraient «parmi les victimes» de cette catastrophe aérienne.