C'est dans une salle d'audience bondée du tribunal du district du Columbia que les avocats de la Commission fédérale du commerce (FTC) ont présenté à Mark Zuckerberg un classeur rempli d'e-mails datés et de communications internes concernant sa stratégie d'acquisition de WhatsApp et d'Instagram. Les deux plateformes sont au cœur de ce procès intenté par le gouvernement américain.
«Une réflexion préliminaire», a résumé Mark Zuckerberg à propos d'un courriel de février 2012 dans lequel il évoquait le maintien d'Instagram tel quel, sans ajout de fonctionnalités supplémentaires.
Le milliardaire s'est également vu interroger sur la transformation de Facebook - passé d'une plateforme conçue pour faciliter les connexions entre amis et famille, à une plateforme davantage axée sur la présentation aux utilisateurs de contenus tiers intéressants.
Une grande partie du témoignage de Mark Zuckerberg s'est toutefois concentrée sur les fonctionnalités de messagerie intégrées à de nombreuses plateformes de Meta, de Facebook à Instagram en passant par WhatsApp.
Le patron de Meta est accusé par la FTC d'avoir consolidé illégalement son monopole sur les réseaux sociaux en acquérant les deux minuscules start-ups, pour les fusionner au sein d'une même entreprise - connue à ce moment-là sous le nom de Facebook. Ces acquisitions ont renforcé le pouvoir de Meta, privant les consommateurs d'autres options de réseaux sociaux et évinçant la concurrence, selon le gouvernement.
Si le gouvernement obtient gain de cause, la Federal Trade Commission pourrait demander à Meta de céder Instagram et WhatsApp, ce qui pourrait modifier la façon dont l'entreprise mène ses affaires - mais aussi, plus généralement, pour toute la Silicon Valley. L'affaire pourrait en outre affecter quelque 3,5 milliards d'utilisateurs, qui se connectent quotidiennement à Facebook, Instagram ou WhatsApp.
Mark Zuckerberg, quant à lui, devrait reprendre son témoignage mardi.