Le Titan, petit engin d'environ 6,5 m opéré par cette entreprise américaine privée, avait plongé le 18 juin 2023 pour aller observer l'épave du Titanic. Le contact avait été perdu moins de deux heures après le départ, lors de la phase de descente du submersible, lançant une traque effrénée de plusieurs jours pour tenter de le retrouver.
Il s'est avéré que l'appareil avait implosé peu après sa descente, tuant sur le coup les cinq hommes à bord. Des débris ont été retrouvés sur le fond marin à une profondeur de près de 4000 mètres. Plusieurs enquêtes ont été ouvertes pour élucider les causes de la catastrophe.
Parmi les passagers figuraient Stockton Rush, le patron américain et fondateur d'OceanGate Expeditions, organisatrice du voyage, l'homme d'affaires britannique Hamish Harding, Shahzada Dawood, un important homme d'affaires pakistanais et son fils, Suleman, ainsi que Paul-Henri Nargeolet.
Aussi surnommé «Monsieur Titanic», il avait consacré sa vie à la visite de l'épave du Titanic, avec à son actif six des huit missions d'exploration qui ont permis entre 1987 et 2010 de ramener à la surface plus de 5000 objets de l'épave, gisant au fond de l'Atlantique Nord, bien au large de Terre-Neuve.
Selon l'un des avocats de la famille, la requête a été déposée mardi devant un tribunal de Seattle contre OceanGate et souligne de «sérieux problèmes concernant le submersible».
Selon un autre avocat de la famille, Stockton Rush «n'a pas été franc avec l'équipage et les passagers quant aux dangers dont lui et plusieurs autres étaient au courant».
Le procès, qui, selon les entreprises, est le premier à être intenté contre OceanGate à la suite de l'implosion, demande plus de 50 millions de dollars. L'enteprise, qui faisait payer 250 000 dollars la place dans le submersible, a suspendu ses activités après la tragédie, à la suite de révélations concernant sa politique en matière de sécurité qui avait suscité des inquiétudes par le passé. (mbr/ats)