Voilà huit mois que la disparition du petit Emile tourmente les habitants du Haut-Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Agé de deux ans et demi, le garçonnet s'est volatilisé le 8 juillet dernier en échappant à la surveillance de ses grands-parents chez qui la famille était en vacances.
Les enquêteurs ne négligent aucune piste, et «certaines sont plus ouvertes que d'autres [...]. On ne lâchera rien», assure Christian Rodriguez, le directeur général de la Gendarmerie nationale française au micro de RTL le 12 mars dernier.
Parmi les nombreuses hypothèses échafaudées par les enquêteurs, une piste les a poussés à s'intéresser à des ouvriers bulgares. Deux personnes qui travaillaient sur un chantier à quelque 200 mètres de la maison des grands-parents d'Emile.
Le jour de la disparition du garçon, selon BFMTV, les deux Bulgares poursuivent des travaux entamés trois semaines plus tôt, aidés d'un camion-benne, sur une maison récemment rachetée. Le propriétaire assure aux enquêteurs ne connaître «ni de près, ni de loin la famille d'Emile».
En septembre, la police retourne voir cette maison car une dalle en béton posée lors de ces travaux éveille les soupçons des gendarmes: le passage d'un sonar sur la dalle, quelques jours après la disparition d'Emile, avait relevé une anomalie. Les 12 et 13 septembre, les enquêteurs reviennent ainsi pour détruire la dalle. Mais l'anomalie n'était qu'une couche de placo qui ne dissimule «rien de notable». Toutefois, selon BFMTV qui cite une source proche de l'enquête dans un sujet du 13 mars, cette piste n'est «pas totalement refermée».
Depuis le début de l'affaire, les enquêteurs évaluent et envisagent toutes les pistes. La piste accidentelle, la piste criminelle avec intervention d'un tiers, ou encore la fugue. Mais aussi la piste... animale. Deux, même.
Une première théorie mettait en cause l'attaque d'un loup. Une autre hypothèse animalière, particulièrement saugrenue, soutenait que le petit Emile avait pu être enlevé... par un oiseau. Une théorie étayée par le fait que les chiens policiers Saint-Hubert, au flair ultra-développé, avaient marqué près du lavoir du village, puis plus rien, comme si le petit garçon s'était envolé - au sens propre et figuré, à cet endroit-là.
La théorie avienne avait fini par être démontée par des experts des rapaces, qui soulignaient que même si les aigles royaux peuvent s'attaquer à des proies plus grosses qu'eux, comme les chamois, les rapaces ne peuvent que les pousser dans les falaises. Impossible pour un aigle de soulever de telles proies de terre, idem pour un garçon de deux ans et demi qui pèse autour de quinze kilos.
Malgré les mois qui passent, l'espoir de retrouver Emile en vie ne quitte pas la famille. Ni les enquêteurs. Interrogé toujours par RTL sur l'éventualité que le petit garçon, tout comme la jeune Lina disparue en Alsace l'été dernier, sont toujours vivants, le directeur général de la Gendarmerie nationale française garde espoir:
Et de préciser encore que «20 enquêteurs travaillent à temps plein sur cette malheureuse affaire» du petit Emile.