Elle est jeune, frondeuse, rock et talentueuse, Sanna Marin! Ce que certains appellent ces «frasques» avaient fait le tour de la planète en 2022. Gourmande de fête, d'éclats de joie et de festivals en tout genre, elle avait dû s'expliquer et s'excuser à plusieurs reprises. A tort ou à raison. Il y a pile une année, nous présentions les choses ainsi: peut-on prendre des décisions importantes le jour et du plaisir la nuit?
Quoi qu'il en soit, l'ex-première ministre laissera une trace indélébile et inédite dans l'histoire de la politique finlandaise. Battue aux législatives en avril dernier, terrassée par l'extrême droite, elle avait plié bagage sans offrir de précisions quant à la suite de sa carrière.
Après un été caniculaire et gorgé de festivals en plein air, Sanna Marin fait donc sa rentrée. Loin de la politique. Ou presque, puisqu'elle rejoint un autre ancien (et fameux) premier ministre, britannique cette fois. Six petits jours après avoir démissionné de la présidence du Parti social-démocrate, voilà qu'elle s'apprête à devenir conseillère stratégique pour la Fondation Tony Blair qui, pour faire court, file un coup de main aux gouvernements pour construire des «relations ouvertes, des sociétés inclusives et prospères dans un monde de plus en plus interconnecté» (coucou Wikipédia).
Sans doute une grande bouffée d'air frais pour cette politicienne qui a notamment mouillé le maillot durant la crise du Covid, mais aussi la guerre contre l'Ukraine, tenant tête à Vladimir Poutine dès qu'elle en a eu l'occasion. Enfin, c'est sous son règne que la Finlande a pu rejoindre l'Otan.
(fv)