Agé de 47 ans, le chanteur français Doc Gyneco, Bruno Beausire de son vrai nom, a reconnu avoir donné quatre gifles violentes et insulté son épouse et compagne depuis 25 ans, avec laquelle il a eu trois enfants. Le tribunal le condamne à cinq mois d'emprisonnement, accompagnés d'un sursis de trois ans, ainsi qu'une amende de 2000 euros (2190 francs).
Pendant la durée du sursis, l'artiste devra respecter plusieurs obligations:
Les services de police avaient été alertés par une passante ayant entendu des cris par la fenêtre ouverte. L'épouse de Doc Gyneco, la victime, présentait un oedème à l'oeil gauche et plusieurs hématomes sur le visage. Transportée à l'hôpital, elle a reçu un total de 19 jours d'ITT (arrêt de travail), dont 14 jours pour détresse psychologique.
Placé en garde à vue, Doc Gyneco avait, dans des déclarations évolutives, parlé d'un «coup de sang» et d'une «première en 25 ans» de concubinage.
Mais il a dû finir par reconnaître des violences plus anciennes, suite aux témoignages de sa femme et de leurs deux filles, qui ont toutes évoqué des «violences habituelles», ainsi qu'une «emprise» du père de famille sur son épouse. Lors de son audience, il a demandé pardon à sa compagne, bien que celle-ci ait décidé d'entamer une procédure de divorce.
Partie civile, mais absente à l'audience, cette dernière a expliqué, dans un courrier lu par le président, qu'elle avait toujours une trace d'hématome sur le visage, évoquant également sa «peur» de son mari et son incapacité à être près de lui. Elle n'a pas fait de demande de dommages et intérêts.
Doc Gyneco est notamment l'auteur de Première consultation, premier album solo sorti en avril 1996 et vendu à plus d'un million d'exemplaires. Ce disque avait été élu, en 2012, meilleur album de rap français par le magazine Les Inrocks.
L'artiste a depuis défrayé la chronique pour des ennuis avec le fisc, sa participation controversée à des émissions de téléréalité et sa vie privée étalée dans les journaux, notamment sa liaison avec l'écrivaine Christine Angot. (ats)