Un éboulement fait deux victimes d'une vingtaine d'années à Chamonix
Le conducteur et la passagère avant du véhicule, tous deux âgés de 54 ans, ont été blessés et transportés aux hôpitaux d'Annecy et de Sallanches, a indiqué Boris Duffau, procureur de Bonneville, dans un communiqué. Les victimes sont une famille originaire de Oisemont, dans la Somme, en vacances à Combloux, en Haute-Savoie. Ils revenaient d'une visite au Parc Animalier de Merlet, dans la commune des Houches.
Les deux personnes tuées se trouvaient à l'arrière du véhicule, au niveau duquel le bloc rocheux s'est écrasé depuis une paroi qui longe la route. Il s'agit du fils du couple qui se trouvait à l'avant et de sa petite-amie, tous deux nés en 2002.
Circulation difficile
Une enquête en recherche des causes de la mort a été ouverte par le parquet de Bonneville et confiée à la brigade de recherches de Chamonix. Les faits sont survenus dans le sens descendant entre Chamonix et la commune de Passy, à la hauteur du point kilométrique 17, selon les précisions de la préfecture de Haute-Savoie.
Les opérations de secours et de sécurisation ont mobilisé 36 sapeurs-pompiers et une vingtaine d'agents des forces de l'ordre. L'éboulement a causé des difficultés de circulation sur cette route nationale qui est la voie d'accès entre l'autoroute A40, Chamonix et le tunnel du Mont Blanc.
Jeudi, la préfecture a annoncé que la route restera fermée dans le sens descendant pendant une dizaine de jours, car la roche reste instable et des opérations de sécurisation sont en cours. L'accès à Chamonix reste possible, avec des ralentissements, le viaduc des Egratz ayant été ouvert à la circulation dans les deux sens.
Pression dans les fissures
L'accident est survenu dans un «secteur très fracturé, avec une roche peu saine», où il existe déjà de nombreux ouvrages de protection, notamment des filets, souligne Ludovic Ravanel, géomorphologue. Même si «le lien direct est difficile à démontrer», le drame a eu lieu «après dix jours de canicule et au premier jour de précipitations significatives», relève-t-il.
Or, «la sécheresse a pour effet d'assécher les fractures au niveau des parois et, paradoxalement, les fractures sèches tiennent moins que quand elles ont une certaine humidité, explique-t-il. Quand derrière il y a des précipitations significatives, ça produit des pressions dans les fissures qui peuvent déloger les blocs.» (mbr/ats)
