Cette interdiction vient s'ajouter à celles prises au cours de l'été à Lyon, Grenoble, Montpellier ou encore Toulouse, où l'humoriste multi-condamné pour injures raciales et incitation à la haine devait présenter son nouveau spectacle La Cage aux fous, avec le chanteur antivax Francis Lalanne.
Début août, le préfet de police Laurent Nuñez avait prévenu Dieudonné de cette possibilité d'interdiction en raison notamment de «risques de troubles graves à l'ordre public», ce qu'il a réitéré dans l'arrêté motivant sa décision.
Dans son arrêté d'interdiction, Laurent Nuñez a relevé qu'il était de notoriété publique que la teneur des précédents spectacles de Dieudonné faisait l'apologie des discriminations, des persécutions et des exterminations perpétrées au cours de la Seconde Guerre mondiale.
Il a estimé en outre que les éléments mis en avant par l'avocat de l'humoriste controversé n'étaient pas de nature à «empêcher la tenue de propos portant atteinte à la dignité humaine» pendant le spectacle et «n'apport(aient) ainsi pas de garanties suffisantes sur l'absence de troubles à l'ordre public».
Le préfet de police a noté également que ce spectacle devait se dérouler la veille de la célébration par la communauté juive de la fête de Roch Hachana, la nouvelle année dans le calendrier hébraïque, et à proximité d'une synagogue.
Dieudonné et Francis Lalanne ont déjà essayé de faire jouer La Cage aux fous au Cirque d'Hiver à Paris le 7 avril. Dès la fin avril, le Zénith de Paris avait alerté les pouvoirs publics en rappelant qu'une interdiction revenait «aux seules autorités compétentes». (ag/ats)