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La réforme des retraites n'est pas simple, mais indispensable

Pour Borne, «la réforme des retraites n'est pas simple, mais indispensable»

Pour Elisabeth Borne, "ça n'est plus négociable, la retraite à 64 ans et l'accélération de la réforme" votée en 2014, sous la présidence du socialiste François Hollande, pour allon ...
Pour Elisabeth Borne, la retraite à 64 ans et l'accélération de la réforme ne sont plus négotiables.Image: sda
Les explications de la cheffe du gouvernement étaient très attendues deux jours après une nouvelle mobilisation massive des opposants à cette réforme.
03.02.2023, 05:5903.02.2023, 06:55
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Réformer le système des retraites «ça n'est pas simple» mais c'est «indispensable», a affirmé jeudi sur France 2 la première ministre Elisabeth Borne:

«C'est indispensable de mener une réforme pour préserver notre système de retraites par répartition, même si demander aux Français de travailler progressivement plus longtemps ça n'est pas simple»

Invitée à dire si elle répéterait aujourd'hui que cette réforme est «juste», elle n'a pas réutilisé ce mot:

«Il faut de la justice dans la façon dont on répartit l'effort entre les Français»

Le gouvernement a été critiqué pour avoir dit au moment de la présentation de sa réforme que celle-ci était «juste» alors qu'il subsistera notamment des disparités de durées de cotisations.

Emploi des seniors

Elisabeth Borne s'est dite favorable à des «sanctions» contre les entreprises qui ont de «mauvaises pratiques» en matière d'emploi des seniors, jeudi sur France 2 lors d'un entretien consacré à la réforme des retraites.

S'agissant de l'index d'emploi des seniors que le gouvernement veut mettre en place, «je pense qu'on peut aller plus loin (...) en disant que les entreprises dont l'index montre qu'elles n'ont pas des bonnes pratiques à l'égard des seniors, elles doivent mettre en oeuvre un plan d'action qui évidemment sera négocié dans l'entreprise», a-t-elle dit.

«Et si elles ne le font pas, ou s'il n'y a pas d'effets pour corriger les mauvaises pratiques, alors il pourrait y avoir des sanctions»

Pas d'empathie

«Il faut amplifier» la mobilisation contre la réforme des retraites lors de la journée d'action du 7 février, a jugé jeudi soir le leader de la CFDT Laurent Berger, qui a regretté l'absence d'«empathie» exprimée par la première ministre Elisabeth Borne sur France 2.

Réagissant à chaud, le responsable syndical a regretté qu'on n'ait «pas entendu parler de travail». Or, «c'est de travail dont il aurait fallu parler ce soir pour montrer un minimum d'empathie», a-t-il regretté, ajoutant:

«On a l'impression qu'il n'y a pas en ce moment un mouvement social dans ce pays»

L'Assemblée nationale commence lundi l'examen du texte, sur lequel environ 20 000 amendements ont été déposés, plus de la moitié par La France insoumise (LFI).

Après une mobilisation record mardi, avec entre 1,2 et 2,7 millions de personnes dans la rue, qui sera suivie par deux nouvelles journées d'action la semaine prochaine, elle a redit qu'elle «mesurait ce que ça représentait» de travailler plus longtemps, mais est resté mordicus sur les 64 ans.

Ce raidissement expose à d'éventuels blocages dans le pays, que 60% (+3 points en une semaine) des Français «comprendraient», selon un sondage Elabe publié mercredi, tandis que 71% restent opposés à la réforme. (ats/jch)

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