Réformer le système des retraites «ça n'est pas simple» mais c'est «indispensable», a affirmé jeudi sur France 2 la première ministre Elisabeth Borne:
Invitée à dire si elle répéterait aujourd'hui que cette réforme est «juste», elle n'a pas réutilisé ce mot:
Le gouvernement a été critiqué pour avoir dit au moment de la présentation de sa réforme que celle-ci était «juste» alors qu'il subsistera notamment des disparités de durées de cotisations.
Elisabeth Borne s'est dite favorable à des «sanctions» contre les entreprises qui ont de «mauvaises pratiques» en matière d'emploi des seniors, jeudi sur France 2 lors d'un entretien consacré à la réforme des retraites.
S'agissant de l'index d'emploi des seniors que le gouvernement veut mettre en place, «je pense qu'on peut aller plus loin (...) en disant que les entreprises dont l'index montre qu'elles n'ont pas des bonnes pratiques à l'égard des seniors, elles doivent mettre en oeuvre un plan d'action qui évidemment sera négocié dans l'entreprise», a-t-elle dit.
«Il faut amplifier» la mobilisation contre la réforme des retraites lors de la journée d'action du 7 février, a jugé jeudi soir le leader de la CFDT Laurent Berger, qui a regretté l'absence d'«empathie» exprimée par la première ministre Elisabeth Borne sur France 2.
Réagissant à chaud, le responsable syndical a regretté qu'on n'ait «pas entendu parler de travail». Or, «c'est de travail dont il aurait fallu parler ce soir pour montrer un minimum d'empathie», a-t-il regretté, ajoutant:
L'Assemblée nationale commence lundi l'examen du texte, sur lequel environ 20 000 amendements ont été déposés, plus de la moitié par La France insoumise (LFI).
Après une mobilisation record mardi, avec entre 1,2 et 2,7 millions de personnes dans la rue, qui sera suivie par deux nouvelles journées d'action la semaine prochaine, elle a redit qu'elle «mesurait ce que ça représentait» de travailler plus longtemps, mais est resté mordicus sur les 64 ans.
Ce raidissement expose à d'éventuels blocages dans le pays, que 60% (+3 points en une semaine) des Français «comprendraient», selon un sondage Elabe publié mercredi, tandis que 71% restent opposés à la réforme. (ats/jch)