Le parquet de Nanterre a requis un procès pour meurtre contre le policier ayant tiré sur Nahel en juin 2023. Cet événement, illustration des violences policières, avait donné lieu à plusieurs nuits d'émeutes à travers la France.
Le jeune homme a été tué le 27 juin 2023 d'une balle tirée à bout portant par un policier motocycliste qui contrôlait le véhicule qu'il conduisait. Dans la foulée, une enquête pour meurtre avait été ouverte. Une première version policière, selon laquelle le jeune homme aurait foncé sur le motard, avait été infirmée par une vidéo amateur diffusée sur les réseaux sociaux.
La mère de Nahel, Mounia Merzouk, est «soulagée» par l'annonce des réquisitions pour meurtre, a indiqué son avocat Me Frank Berton, sollicité par l'AFP.
L'auteur du coup de feu mortel a été mis en examen pour meurtre et incarcéré pendant cinq mois, avant d'être remis en liberté sous contrôle judiciaire. L'autre policier présent était lui sous le statut de témoin assisté.
Une reconstitution des faits avait eu lieu le 5 mai 2024. En présence de leurs avocats, l'auteur du tir fatal, son collègue et plusieurs témoins ont été confrontés à leurs déclarations, notamment pour établir si le policier était en danger de mort.
Après cette reconstitution, «deux confrontations» ont été «organisées les 15 et 16 juillet 2024», précise le parquet. Etaient présents les policiers, la mère de Nahel et les deux passagers du véhicule conduit par l'adolescent au moment des faits, selon une source proche du dossier.
Contacté, l'avocat du policier auteur du tir, Me Laurent-Franck Liénard, n'était pas joignable dans l'immédiat. (ats)