L'ancien ministre français Damien Abad, visé par des accusations de viol, a été entendu mercredi en garde à vue. Il est ressorti libre de son audition le soir même sans poursuite à ce stade, a-t-on appris vendredi de sources proches du dossier.
«Il a nié toute agression» lors de son interrogatoire par les policiers de la Brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne, a précisé l'une de ces sources, confirmant une information de TF1/LCI.
Le député de l'Ain, qui avait dû quitter le gouvernement d'Elisabeth Borne au bout d'un mois en juillet 2022 en raison de ces accusations, a pu «s'expliquer sur des faits qu'il conteste fermement et se défendre face à des accusations aussi ignobles qu'infondées», selon un communiqué que Abad a transmis à l'AFP:
Son audition intervient deux semaines après la levée de son immunité parlementaire par une décision à l'unanimité du bureau de l'Assemblée nationale.
La justice avait fait cette demande de levée d'immunité dans le cadre de l'enquête préliminaire en cours à Paris. Abad s'y était dit lui-même «favorable».
L'ancien chef des députés LR avait été nommé en mai 2022 ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées, prise du président Emmanuel Macron à droite.
Dès le lendemain de sa nomination, Mediapart relayait des accusations de viol à son encontre, datant de 2010 et 2011. Les plaintes furent classées en 2012 puis 2017.
Mais fin juin 2022, une plainte était une nouvelle fois déposée, entraînant l'ouverture de l'enquête préliminaire parisienne pour tentative de viol. (jah/ats)