Trois jours après le déclenchement de l'opération «Déluge d'Al-Aqsa», lancée par le Hamas samedi matin, Israël a repris le contrôle de la frontière de la bande de Gaza. C'est ce que rapporte Reuters ce mardi. La plupart des combattants palestiniens qui avaient infiltré le territoire de l'Etat hébreu ont été neutralisés, tandis que l'armée israélienne, après avoir bombardé Gaza, serait sur le point de démarrer une vaste offensive terrestre.
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Plus de 1500 personnes ont perdu la vie suite au début de l'attaque du Hamas, d'ores et déjà décrite comme «la plus audacieuse et la plus meurtrière depuis des décennies». La région a vécu trois jours cauchemardesques, pendant lesquels attaques de roquettes, infiltrations, massacres, prises d'otages, combats au sol et frappes aériennes se sont succédé frénétiquement. Récit en cartes.
Les hostilités commencent samedi au petit matin, lorsque le Hamas arrose le territoire israélien avec une pluie de roquettes. Environ 3000 projectiles sont tirés simultanément sur l'Etat hébreu depuis la bande de Gaza.
Une telle densité de roquettes prend de court le «Dôme de fer», le système censé protéger Israël des bombardements, qui n'arrive pas à contenir l'attaque. Les projectiles du Hamas frappent plusieurs localités limitrophes de la bande de Gaza, telles que les villes d'Ashkelon et Sdérot, mais pas seulement. Jérusalem, ou la zone de Tel-Aviv, situées beaucoup plus au nord, sont également touchées.
Ce bombardement massif sert surtout de couverture à une infiltration massive du territoire israélien. Les combattants palestiniens ouvrent des brèches dans la barrière de sécurité avec des bulldozers et des explosifs, et franchissent la frontière à bord de véhicules, de bateaux et de parapentes motorisés.
Les infiltrés attaquent les positions militaires israéliennes et se livrent à de véritables massacres contre les civils. Une centaine de cadavres sont retrouvés dans le kibboutz de Be'eri, alors que des civils sont exécutés à Nir Oz et Sdérot. Le carnage le plus meurtrier se déroule à Réïm, où les terroristes attaquent 3000 personnes participant à une rave party, faisant plus de 260 morts.
L'avancée des commandos palestiniens est fulgurante: environ 1000 combattants investissent une vingtaine de localités israéliennes. Certains commandos atteignent des endroits assez éloignés, comme la ville d'Ashkelon et le village d'Ofaqim. Ce dernier se trouve à 25 kilomètres de Gaza.
Quelque 900 Israéliens périssent pendant ces incursions. Plusieurs civils sont également pris en otage.
La réponse de Tsahal ne tarde pas. Des combats au sol éclatent entre l'armée israélienne et les miliciens du Hamas pour la reprise du territoire que ces derniers ont investi.
Plusieurs dizaines de milliers de soldats sont déployés pour repousser les terroristes. Samedi après-midi, les responsables de l'armée font état d'une opération complexe se déroulant sur une vingtaine de fronts actifs.
Les opérations au sol se poursuivent jusqu'à mardi, quand les autorités israéliennes annoncent avoir rétabli les frontières de la bande de Gaza.
Parallèlement, Tsahal bombarde la bande de Gaza. Il s'agit de l'opération «Sabre de fer», censée détruire les «centres de commandement» du Hamas dans l'enclave. Plusieurs localités sont visées, comme les villes de Gaza, Khan Younès ou Rafah.
L'enclave palestinienne est frappée à plusieurs reprises par l'aviation israélienne. Selon le ministère de la Santé de Gaza, au moins 687 personnes périssent sous les bombes de Tsahal.
Lundi, Israël, annonce un «siège complet» de la bande, avec la suppression de l'approvisionnement, de l'eau potable, du gaz et de l'électricité. Il s'agit peut-être des prémices de l'offensive terrestre. (asi)