International
Gaza

Le père des derniers enfants otages sera libéré à Gaza

Il sera libéré par le Hamas, mais sans ses enfants

Yarden Bibas fait partie des trois otages libérés samedi par le Hamas. L'incertitude règne cependant sur le sort de son épouse et de ses deux enfants âgés de 2 et 5 ans.
31.01.2025, 14:5431.01.2025, 15:15
Plus de «International»

Trois otages retenus à Gaza, dont le père des deux derniers enfants israéliens captifs, doivent être libérés samedi contre 90 détenus palestiniens. Il s'agira du quatrième échange de prisonniers depuis le début de la trêve entre Israël et le Hamas.

Ofer Kalderon, Franco-israélien, Keith Siegel, Israélo-américain, ainsi que l'Israélien Yarden Bibas, dont l'épouse et les deux enfants, sont encore à Gaza, figurent sur la liste révélée vendredi par le Forum des familles d'otages. L'incertitude règne sur le sort de la mère et des deux enfants âgés de 2 et 5 ans.

Yarden Bibas sera libéré à Gaza, sans son épouse ni ses enfants.
Yarden Bibas sera libéré à Gaza, sans son épouse ni ses enfants.Image: X

Amani Sarahneh, porte-parole du Club des prisonniers palestiniens, a déclaré pour sa part qu'Israël libérerait en échange 90 détenus, «dont neuf purgent des peines à perpétuité et 81 des peines de longue durée».

Quinze otages et des centaines de prisonniers ont déjà retrouvé la liberté depuis le 19 janvier et l'entrée en vigueur de l'accord de trêve entre le Hamas et Israël, après plus de 15 mois de guerre dévastatrice à Gaza.

Des conditions chaotiques

Les otages avaient été enlevés le 7 octobre 2023 lors de l'attaque d'une ampleur sans précédent menée par le mouvement islamiste palestinien Hamas à partir de la bande de Gaza sur le sud d'Israël et ayant déclenché la guerre.

Ce nouvel échange doit avoir lieu seulement deux jours après le troisième, organisé jeudi dans des conditions compliquées, provoquant la colère en Israël et éclaboussant le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Deux jeunes Israéliennes et un octogénaire, ainsi que cinq Thaïlandais, sont rentrés en Israël aux termes de deux libérations distinctes organisées par le Hamas à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, et par le Jihad islamique à Khan Younès, dans le sud.

Si la première a été mise en scène dans le calme, l'autre a duré plusieurs heures et tourné au chaos. Les otages ont été remis au CICR après un long passage au coeur d'une foule survoltée et vociférante, sous la protection de combattants cagoulés et armés.

La libération d'Arbel Yehud à Gaza

Vidéo: watson

Dans une rare intervention publique lorsqu'il est mise en cause, le CICR a réclamé «une amélioration» de la sécurité et de la dignité des otages lors de ces libérations.

Le CICR, qui prône une neutralité absolue dans laquelle il puise son efficacité sur des terrains dangereux, a facilité le transfert de tous les otages de cette trêve, comme ceux de la première trêve, fin novembre 2023.

Il «ne contrôle ni le moment de la libération, ni le lieu, ni l'environnement. Les détails et la logistique sont déterminés par les parties elles-mêmes», a insisté l'organisation basée à Genève.

Durant les six semaines que compte la première phase de la trêve, 33 otages, dont huit décédés, doivent être libérés en échange d'environ 1900 Palestiniens incarcérés par Israël.

«Les opérations humanitaires continuent»

Outre ces libérations, la trêve a permis un afflux de l'aide internationale dans la bande de Gaza, en proie à une catastrophe humanitaire.

L'entrée de l'aide pourrait toutefois être compliquée par l'entrée en vigueur jeudi de la décision d'Israël de rompre tout lien avec l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), et de l'obliger à fermer ses bureaux à Jérusalem.

«Les opérations humanitaires à Gaza continuent», a déclaré à New York Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU. Israël accuse l'Unrwa d'être «infestée» par le Hamas, accusations démenties avec véhémence par les Nations unies.

L'accord de trêve prévoit la reprise des négociations au 16e jour de son entrée en vigueur, soit lundi 3 février, pour discuter des modalités de la deuxième phase. Celle-ci vise à la libération des derniers otages et la fin définitive de la guerre, ce à quoi certains membres du gouvernement israélien s'opposent.

La dernière étape est censée porter sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des derniers otages décédés. (jzs/ats)

Les otages du Hamas ont retrouvé leur famille
Video: watson
Ceci pourrait également vous intéresser:
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
Israël bombarde près du palais présidentiel syrien
L'Etat hébreu avait menacé de répondre «avec force» si le nouveau régime syrien «ne protégeait pas» la minorité religieuse druze sur ses terres. Il a mis vendredi sa menace à exécution en frappant à Damas.

Israël a mis vendredi sa menace à exécution contre la Syrie en bombardant les abords du palais présidentiel à Damas. Le chef de la minorité druze, qui avait dénoncé un «génocide» du pouvoir syrien, avait réclamé «une intervention immédiate de forces internationales».

L’article