Prévue pour entrer en vigueur dimanche, la trêve inclut dans une première phase un échange d’otages: 33 personnes détenues par le Hamas contre un millier de prisonniers palestiniens en Israël. Cependant, des désaccords sur le contenu de l’accord et une intensification des bombardements israéliens à Gaza compliquent sa mise en œuvre.
Le gouvernement israélien doit se réunir vendredi pour voter sur l’accord, mais ce scrutin reste conditionné à la confirmation par les médiateurs (Egypte, Etats-Unis, Qatar) de l’engagement du Hamas à respecter tous les points négociés.
Un responsable israélien a confirmé la tenue de la réunion, sans préciser d’heure, tandis que le bureau du premier ministre Benjamin Netanyahu a accusé le Hamas de revenir sur des éléments de l’accord, accusations fermement rejetées par le mouvement islamiste. Dans ce contexte, la branche armée du Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam, a averti qu’une poursuite des frappes israéliennes pourrait «transformer l’espoir de libération d’otages en tragédie».
Jeudi soir, les Etats-Unis, par la voix d’Antony Blinken, se sont dits «confiants» que la mise en œuvre du cessez-le-feu débutera comme prévu dimanche, malgré les tensions et les frappes israéliennes.
Depuis l’annonce de l’accord, Israël a en effet intensifié ses frappes aériennes sur Gaza, selon la Défense civile du territoire palestinien, qui a rapporté au moins 80 morts en deux jours. Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile, a indiqué jeudi soir que les corps de cinq enfants avaient été retrouvés après une frappe sur Jabalia, dans le nord de Gaza. L’armée israélienne a déclaré avoir visé «environ 50 cibles terroristes» au cours des dernières 24 heures.
Ces frappes ont exacerbé les tensions, le Hamas affirmant qu’une prisonnière retenue à Gaza aurait été touchée lors d’une attaque israélienne, sans préciser son sort. Alors que les espoirs d’une trêve durable vacillent, la réunion de vendredi au sein du gouvernement israélien pourrait s’avérer décisive pour la suite des négociations et l’avenir de la région, en proie à une escalade meurtrière.