Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ne remplacera pas l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). Lundi, le directeur du CICR Pierre Krähenbühl réagissait dans Le Temps à la volonté d'élus de l'UDC et d'une partie du PLR de voir le CICR remplacer l'UNRWA, sous le feu des critiques depuis plusieurs semaines.
«Nous avons des mandats totalement différents. L'UNRWA a reçu le sien de l'Assemblée générale de l'ONU, le CICR des Conventions de Genève, indique-t-il.
Le nouveau directeur général du CICR, et ancien patron de l'UNRWA, est également revenu sur les critiques émises par des sénateurs républicains américains à son encontre. Ceux-ci ont adressé en mars une lettre à l'Assemblée du CICR dans laquelle ils réclament le départ de Pierre Krähenbühl et menacent de couper les fonds américains accordés à l'institution.
Lors de son recrutement, une demande formelle a été adressée à l'ONU pour voir s'il y avait eu des problèmes d'inconduite à la tête de l'UNRWA, assure ce dernier. «La réponse de l'ONU fut claire et formelle: il n'y avait rien», précise-t-il.
Outre les critiques liées à l'UNRWA, le CICR a été secoué par une grave crise financière. Le budget de l'organisation a été réduit de 700 millions de francs en 2024 et 4000 postes ont été supprimés.
«Les derniers départs ont eu lieu en mars», indique Pierre Krähenbühl, qui évoque une certaine fragilité intérieure sur le plan de la cohésion et de la confiance. Le volume des opérations a également souffert, notamment en Irak, au Sud-Soudan, au Nigeria et ailleurs, dit-il. Le Genevois affirme toutefois que la situation financière du CICR est désormais stabilisée.
(sda/ats)